RECETTE ESTIVALE

15 août! Paris sur plage ! Nous sommes toujours en été bien que la météo soit un peu capricieuse ces derniers jours. Mais c'est désormais une habitude, depuis quelques années, les petits parisiens peuvent se promener en toute quiétude sur les bords de Seine recouverts de sable. Une trêve de quelques semaines est ainsi accordée aux amoureux de la ville-lumière qui s'approprient à nouveau les quais et une superbe vue sur l'île de la Cité voisine. 

Heureux parents - et grands-parents - chargés de surveiller ces bambins qui multiplient les pâtés sans se soucier du temps .....qui ne passe pas très vite. Alors ouvrez grandes vos oreilles; voici justement une histoire de pâtés !

L'ancien quartier des chanoines sur l'île de la Cité à Paris En 1387, un fait divers qui eut pour cadre le quartier de la cathédrale captiva l'attention des habitants de l'antique Lutèce. Deux commerçants habitant rue des Marmousets (le secteur de l'actuelle rue Chanoinesse) étaient voisins. L'un était barbier tandis que l'autre était un pâtissier fort réputé pour la qualité de ses pâtés de viande. Le roi lui-même s'en régalait.

 A cette époque de nombreux étudiants étrangers venaient à Paris tout autant attirés par la qualité de son université que par la beauté des demoiselles. Les plaisirs ne manquant pas, les jeunes gens en abusaient parfois et s'ils venaient à disparaitre, on mettait cela sur le compte des nombreux truands. 

Or à l'approche de Noël, on signala la disparition d'un étudiant allemand dont le chien fut retrouvé hurlant à la mort près de l'échoppe du barbier. Les condisciples du disparu alertèrent aussitôt les sergents du guet. Pressé de questions, le barbier finit par avouer ses méfaits. Il arrivait souvent que son rasoir dérape...et que son client passe ainsi de vie à trépas. Il descendait alors le corps dans sa cave et grâce à un trou ménagé dans le mur livrait à son voisin la matière première de ses délicieux pâtés.

Le chroniqueur Du Breul précisa que les " pastez (...) se trouvaient meilleurs que les aultres, d'autant que la chair d'homme est plus délicate, à cause de la nourriture, que celle des aultres animaux."



LUXE, GLOIRE ET BEAUTE

"Retrouver l'harmonie du monde en feignant d'en être l'organisateur: telle a été l'ambition démesurée des Médicis."

Il existe dans notre mémoire collective quelques noms qui évoquent immanquablement goût et fortune, la famille Médicis appartient à cette liste réduite et son aura ne faiblit pas depuis près de quatre siècles. 

Botticelli - Adoration des mages - Offices
 

Bien que cette prestigieuse famille florentine ne puisse se targuer d'avoir été la seule initiatrice du vaste mouvement de la Renaissance italienne, elle a largement contribué à son épanouissement. Mécènes avertis, les Médicis se sont toujours appuyés sur une même volonté humaniste: user des arts et des sciences au service de l'homme. 

L'exposition du Musée Maillol nous invite à pénétrer au coeur de leurs palais afin de découvrir 150 objets qui déclinent une histoire de leur goût. Tous les objets présentés ont en commun d'avoir été vus, voulus ou touchés par les Médicis.

Exposition "Trésors des Médicis " - Musée Maillol - Fondation Dina Vierny. Du 29 septembre 2010 au 31 janvier 2011.



VARIATIONS DE GOÛTS

En cette fin de 19e siècle, romantisme et néoclassicisme vont peu à peu dégénérer en un style dit académique, porté aux nues puis honni par les critiques. Car le goût est aussi une affaire de mode. Jeunes Grecs faisant battre des coqs dit aussi un combat de coqs  

 L'embellie que connut le marché artistique en France et en Angleterre vers 1890 fit la fortune et la célébrité de bien des artistes. Mais la réputation et la valeur marchande de ces mêmes artistes s'effondra avec la reconnaissance de l'art impressionniste et les révolutions artistiques qui suivirent. 

Jean-Léon Gérome appartient à cette génération un peu oubliée. Son oeuvre démontre des rapports complexes à la peinture d'histoire, à l'exotisme et à la sculpture polychrome comme avec ccurieux plâtre acheté par le musée d'Orsay en 2008. L'artiste fera sensation à Tanagra, tenant dans sa main La Danseuse au cerceau
plusieurs reprises en usant de la couleur afin de rappeler les statues antiques peintes. En 1890, Tanagra sert de prétexte à ces nus féminins si appréciés des collectionneurs. Gérome est coutumier d'adaptations souvent très libres de l'antiquité, en sculpture comme en peinture. 

Poussant le goût de la vérité historique à l'extrême, il fut l'un des meilleurs représentants de cet académisme parfois un peu trop facilement vilipendé. 

L'exposition "Jean Léon Gérome. L'histoire en spectacle." ouvrira au Musée d'Orsay le 19 octobre 2010.


MONET, ET "LE RÊVE DEVINT RÉALITÉ"

Quelle belle formule imaginée par Octave Mirbeau, écrivain et ami du peintre lorsqu'il évoque ainsi le puissant pouvoir onirique que dégage l'oeuvre de Monet. "Et le rêve devint réalité". 

La gare St Lazare en 1877 - Monet - Musée d'Orsay Peut-être alors viendrez-vous rêver dès le mois de septembre au Grand Palais où se prépare une grande rétrospective de sa carrière. Des plages normandes de son enfance aux Nymphéas quasi abstraits des dernières années, l'exposition s'annonce comme la plus importante manifestation dédiée à cet artiste depuis près de trente ans. 

On connait le Monet paysagiste mais il fut aussi peintre de figures, certes parfois peu conventionnelles car tracées à l'aide de touches imprécises. Comme ces "Femmes au jardin" ; refusées par le jury du Salon en 1867 qui déplore à la fois l'absence d'un vrai sujet et l'inachèvement du tableau. Désormais admirées par les milliers de visiteurs du musée d'Orsay, elles sortiront exceptionnellement de leur salle pour rejoindre d'autres scènes de plein air prêtées par des musées étrangers. 

Grâce aux recherches menées ces dernières années, l'exposition permettra ainsi une nouvelle confrontation de ses tableaux célèbres et d'oeuvres moins connues.

Exposition " Claude Monet". Du 22 septembre 2010 au 24 janvier 2011. Galeries nationales du Grand Palais.


FRANCE 1500

En cette fin du 15e, l'Europe se laisse séduire par l'art nouveau de la Renaissance. Une conversion qui passe souvent par le mécénat des princes laïcs et religieux. 

En France, les guerres d'Italie menées par Charles VIII et Louis XII accélèrent cette diffusion, drainant dans le sillage des rois, des artistes italiens qui ne seront, au début, que des créateurs de second plan. Une vision un peu trop résumée de cette histoire des arts pourrait ainsi nous laisser croire que l'art italien balaye alors sans ménagement toute création antérieure. 

En fait, la France de 1500 se distingue au contraire par la présence de nombreux centres artistiques. Le Val de Loire bien sûr, lieu de résidence des souverains mais aussi le Languedoc, la Normandie, la Champagne, ou encore le Bourbonnais, terre du prince mécène Pierre de Beaujeu.  Pierre II, sire de Beaujeu, Duc de Boubon par Jean Hey. Musée du Louvre
 

C'est là, qu'un artiste d'origine néerlandaise composera une synthèse raffinée " à la frontière du gothique finissant et de la Renaissance nordique" (N.Reynaud); Jean Hey, en qui on s'accorde à reconnaitre maintenant le Maître de Moulins

Plus de deux cent oeuvres seront réunies au Grand Palais cet hiver et témoigneront de la diversité artistique de cette période charnière de l'art français.

"France 1500. Entre Moyen Âge et Renaissance."  Du 6 octobre 2010 au 10 janvier 2011. Galeries nationales du Grand Palais.


NON MAIS, QUEL CARACTERE...

New York. 27 janvier 2005. Le marteau tombe. Adjugé !

Messerschmidt Tête de caractère Louvre 
Le Louvre vient de se porter acquéreur d'un autoportrait surprenant. Une tête de bronze d'un superbe poli couleur argent. Imaginez un homme chauve aux yeux fermés dont les lèvres semblent scellées par un petit bandeau et qui crispe violemment ses traits. Curieuse image de la douleur.

Cette tête fera partie de l'exposition organisée au Louvre au printemps 2011. Elle appartient à une série de 69 têtes en albâtre et en métal crées par Franz-Xaver Messerschmidt au 18e siècle.

Professeur à l'académie de Vienne, portraitiste reconnu, le malheureux sculpteur fut mis à l'écart en 1774 suite à des troubles mentaux. Exilé à  Bratislava , il conçut cet ensemble original peu connu en France. Aigri par son isolement, l'artiste choisit d'exprimer ses douleurs et ses angoisses à travers de curieux autoportraits. Témoignages des tourments de l'âme et du corps, ces têtes offrent aussi un répertoire très original des effets plastiques d'un visage.

Exposition du 26 janvier 2011 au 25 avril 2011. Musée du Louvre. Aile Richelieu.


AMOUR, COQUILLAGE ET CRUSTACES

Après le maillot jaune, les coquillages. Voilà, je rajoute cette petite note estivale juste pour rappeler que nous sommes en été ....hum, hum.

Et qui dit été, dit Tour de France ET tour des plages. Donc c'est la période où l'on ramasse ces jolies choses nacrées qui viennent s'entasser avec...toutes ces autres jolies choses nacrées collectées depuis des années. Mais cet été, c'est promis, juré, vous en ferez quelque chose (oui, oui comme toutes les autres années, bien sûr...)

Alors restez ferme, cette année PAS DE COQUILLAGE SUPPLEMENTAIRE dans vos tiroirs hormis cette exception : LE COQUILLAGE d'Odilon Redon. Il vous attendra au Grand Palais où une exposition sera consacrée à son auteur dès le printemps prochain.  
  
  Odilon Redon

A l'aube du XXe siècle, Redon fut particulièrement admiré par la jeune génération symboliste. "Ce qui me frappe le plus dans son oeuvre - dira Bonnard - c'est la réunion de deux qualités presque opposées : la matière plastique très pure et l'expression très mystérieuse". 

Voilà pourquoi vous ferez une exception car ce coquillage composé au pastel est d'une facture si impalpable et si vaporeuse qu'elle vous mènera tout droit vers le stand des reproductions où vous pourrez ramasser puis ranger sans remords - car avec un minimum d'espace - toutes ces jolies cartes à envoyer.

"Odilon Redon. De l'ombre à la lumière." Exposition présentée au Grand Palais du 22 mars 2011 au 20 juin 2011.


SUEUR, OR, INCAS ET MAILLOT JAUNE

Non, non, rassurez-vous; la canicule qui s'abat sur le tour de France en ce beau dimanche de juillet ne nous ramollit pas (encore) complètement les neurones .... Quoique ?! 

Allez, c'est les vacances et on le sait, en vacances, tout est permis. Alors osons quelques comparaisons risquées. 

Masque inca Oyez, oyez spectateurs des bords de route il n'y a pas que les amoureux de la petite reine pour suer en rêvant de l'or du maillot jaune. Depuis quelques mois, d'autres que vous traversent aussi l'hexagone de part et d'autre. Après St-Brieuc, Dijon et Rouen, les Incas seront à la Pinacothèque de Paris pour la rentrée où ils accrocheront non pas leurs vélos mais couronnes, colliers et autres objets rituels. 

Leur tour de France a démarré bien loin de nos verts pâturages, au coeur des musées péruviens qui pour l'occasion prêtent quelques deux cent cinquante oeuvres étroitement associées aux rituels religieux. Il y a fort à parier que les pièces en or attireront particulièrement les regards des visiteurs. Et si, l'été terminé, vous rechignez à retourner gagner votre pain "à la sueur de votre front"; vous vous consolerez peut-être en apprenant que cet or-là n'est autre que la "sueur" des dieux !!!!! 

Excusez du peu.......

Exposition "L'Or des Incas" du 10 septembre 2010 au 6 février 2011 à la Pinacothèque de Paris. (Tarifs des billets d'entrée)


POUSSIN ET RUBENS AU MUSEE JACQUEMART ANDRE

Poussin. Rubens. Deux grands noms de la peinture du 17es qui semblent résumer deux visions de l'art: le classique et le baroque. 

L'exposition qui ouvrira ses portes le 24 septembre au Musée Jacquemart André  voyagera donc d'un pays à l'autre, des Flandres sous gouvernance 

Gaspard Dughet Paysage 17e Musée Fesch Ajaccioespagnole au royaume de France qui devient alors l'une des premières puissances continentales. 

Héritière de la culture de la Renaissance, la production picturale se diversifie, multiplie les genres. Car en ce grand siècle mystique si les images exaltent à la fois le culte collectif et la méditation privée, elles ouvrent aussi de nouvelles perspectives; nature mortes, scènes de genre ou encore paysages tiennent une place de plus en plus grande à coté de la peinture de dévotion et de célébration.

A noter: la présence d'une toile de Gaspard Dughet prêtée par le musée des Beaux-Arts de Chartres.

 

Exposition du 24 septembre 2010 au 24 janvier 2011 au Musée Jacquemart André.


MIROIR, MON BEAU MIROIR ...

Simple instrument de beauté dans nos sociétés contemporaines, il fut une époque ou le miroir renvoyait à de multiples interprétations, parfois complexes. Le Moyen-Age occidental puis la Renaissance  en firent à la fois un symbole de prudence - il permet de regarder derrière soi sans se retourner - mais aussi un symbole de vanité. Particulièrement fréquents dans les tombes de la Chine ancienne, lesMiroir aux 2 phénix et trigrammes - Dynastie Tang - Cleveland miroirs en bronze agissent comme des talismans, considérés comme des objets magiques grâce à leur pouvoir réfléchissant. Ils assurent l'harmonie parfaite entre l'ordre cosmique et l'ordre humain et invoquent la protection des dieux. Leur forme circulaire est associée à la voûte céleste et bien souvent leur décor en relief représente l'univers, "un Univers mystique à visiter à travers le miroir * ".                                                                Exposition "La voie du Tao. Un autre chemin de l'Être." Galeries nationales du Grand Palais - Paris. Jusqu'au 5 juillet 2010. 

* cf. K. Schipper





QUOI DE N'OEUF ?

Pâques et ses oeufs ! Non, bien sûr rien de bien neuf. Comme chaque année chocolat noir et chocolat blanc ont attiré petits et grands devant les vitrines, rivalisant d'ingéniosité dans l'art de nouer leurs rubans autour de de la coque désirée.

L'oeuf - O.Redon-1885-Belgrade  

Mais il existe pourtant une variété d'oeufs qui - elle - ne se déguste pas seulement à Pâques. Les oeufs d'artistes. Parfois surréalistes comme celui de Salvador Dali . A déguster du regard. Le plus étrange, celui d'Odilon Redon , pris au piège du coquetier. Regard terrifié de l'oeuf incapable de bouger. 

Prochaine conférence sur les oeufs: jeudi 22 avril à 10h - salle ArtHist à Chartres. (Voir détails en cliquant sur la rubrique ART'HIST à droite.)


LES BRAS MAIGRES DE LA VEUVE


Elle attend le visiteur, tapie au fond de la salle et voilée de noir comme il sied à celle que l'on surnommait la Veuve. 

La guillotine dresse à nouveau "ses bras maigres" au coeur de Paris, mise en scène par la volonté de celui qui fut aussi son plus ardent adversaire, Robert Badinter

La muse d'André Chénier par Denys Puech - Musée d'Orsay - Paris  Presque trente ans après son abolition, la peine de mort revient en France mais sous couvert d'une exposition qui parcourt un chemin encore peu étudié par les historiens: l'expression artistique du crime et de son châtiment. Instrument d'une mort égalitaire, la guillotine sectionna des milliers de têtes et simplifia ainsi ce que Michel Foucault nommait "l'éclat des supplices". 

Mais on constate alors que la tête coupée devient un motif obsédant qui accompagne nombre de créateurs à la fin du 19e siècle. Chez Gustave Moreau; le poète Orphée dont la tête dépecée est jetée dans les flots de l'Hèbre et recueilli par une jeune fille. Ou encore cette figure d'une femme faisant de ses cheveux un linceul pour la tête d'André Chénier, poète fauché par la guillotine révolutionnaire. D'un monde à l'autre, des bras noirs de la veuve aux bras blancs de la vierge.

Exposition "Crime et châtiment"  au Musée d'Orsay jusqu'au 27 juin 2010




CHOPIN, HISTOIRE DE COEUR

"On vous adore............" C'est dans son album intime que Frédéric Chopin conservait ce premier billet adressé par George Sand au printemps 1838. Couple phare du Romantisme, le musicien et la femme de lettres illustrent cette société parisienne qui fait alors de Paris le centre du monde artistique. 

144 Chopin par Delacroix 1838
 
Polonais exilé, Chopin a été fort bien accueilli dans les salons de la Monarchie de Juillet. Il savait - en quittant son pays - qu'il lui fallait trouver un auditoire plus vaste et donc partir pour les grandes capitales de la musique. Paris ne l'a pas déçu. 

Mais le choix fut difficile.  " Je ne me sens pas la force de fixer le jour de mon départ. Si je m'en vais, je ne reverrai plus la maison, me semble-t-il, je pense que je mourrai au loin. Et comme il doit être triste de mourir ailleurs qu'où l'on a vécu"

Phrase tristement prémonitoire.

Car c'est à Paris, le 17 octobre 1849  que Chopin rend son dernier souffle. Son corps sera transporté au cimetière du Père Lachaise mais - selon son voeu -  son coeur sera rapporté en Pologne et scellé dans un pilier de l'église Sainte Croix à Varsovie.

Exposition " Frédéric Chopin - La Note Bleue" -  Musée de la Vie romantique - Rue Chaptal - Paris - jusqu'au 11 juillet 2010


Exposition de la Cité de la Musique  jusqu'au 6 juin 2010 - "Chopin à Paris, l'atelier du compositeur" 


FRÈRES ENNEMIS

C'est à partir du Xe siècle que se forge la Russie chrétienne grâce aux Riourkides, ces princes qui régnèrent de 862 à 1598 sur un vaste territoire situé entre la Mer Noire et les frontières actuelles de la Pologne et de la Finlande. 

Probablement venus de Scandinavie, ils se firent connaitre comme un peuple belliqueux semant la panique jusqu'aux portes de Constantinople.Soucieux de les pacifier, les empereurs byzantins conclurent des alliances qui firent du christianisme orthodoxe la religion officielle du jeune peuple russe. Mais - bon sang ne saurait mentir ! - la violence réapparut au sein même de la famille régnante.                         

Boris et Gleb, deux des fils de Vladimir,                                         premier princeIcône - 14es. - Novgorod - les saints Boris et Gleb baptisé, furent assassinés par l'un de leurs frères qui voulait accaparer leur héritage. Le prince félon ne put cependant pas profiter de sa bonne fortune puisqu'il périt lui-même des mains d'un quatrième frère.                                         

La légende de Boris et Gleb rapporte qu'ils se soumirent à cet assassinat pour éviter une guerre fratricide à leur peuple. Présentés comme des victimes innocentes et courageuses, les deux frères devinrent les premiers saints de l'Église russe.                              

Le développement de leur culte accompagna l'épanouissement d'un art fortement influencé par le monde byzantin. De nombreux témoignages signalent - très tôt - l'existence d'icônes présentant les deux saints debouts et de face comme sur cette oeuvre de Novgorod du XIVe siècle. Elle dérive des images de saintmilitaires très répandues dans l'art byzantin. Une mise en scène - plus tardive - les présentera parfois chevauchant côte à côte, protecteurs du pouvoir princier et défenseurs de la Russie.

Oeuvres visibles au Louvre; exposition Sainte-Russie jusqu'au 24 mai 2010.



MAUVAISE RENCONTRE

"Ce que les Maîtres ont de meilleur (...), ils ne peuvent l'enseigner." Ces quelques mots de Matisse résument parfaitement sa rencontre avec Rodin.

Rodin  
C'est en 1899 que le jeune peintre décide de montrer au célèbre sculpteur ses dessins. La rencontre s'annonçait prometteuse car les deux artistes partagent une même passion pour cet art qu'ils pratiquent avec une grande liberté.   Pourtant, dans sa jeunesse, Rodin avait été entrainé à copier longuement les oeuvres du passé. Il en avait gardé un souvenir amer. Trente ans plus tard Matisse subit avec déplaisir les leçons de William Bouguereau - peintre académique - qui enseigne le modelé en vingt leçons à partir de reproductions de moulages en plâtre.

Mais les deux hommes seront aussi encouragés par certains de leurs professeurs à pratiquer des croquis sur le vif et à abandonner les poses convenues des ateliers.

Rodin entamera une véritable carrière de dessinateur à la fin des années 1890, inventant le dessin "sans mémoire". Procédé qui lui permet de dessiner sans rompre le contact visuel avec le modèle ....et qui lui donne la possibilité de capter le mouvement de façon instantanée. Il reprend ensuite la ligne, l'assemble parfois avec d'autres dessins comme il aime à le faire en sculpture. Il obtient alors la ligne essentielle.

Cette modernité de l'étude chez Rodin est proche des contours épurés produits par le jeune Matisse . Et l'on comprend sa déception lorsqu'il s'entendra dire par le vieux maître : " Il faut faire des dessins extrêmement travaillés (...) avec le plus de détails possibles, lorsque vous en aurez fait ainsi, montrez-les moi."

Matisse n'est jamais revenu.

Exposition "Matisse-Rodin" - Musée Rodin à Paris jusqu'au 28 février 2010.


WEEK-END SUR PATINS A AMSTERDAM

Mais qui a eu cette (bonne) idée de visiter Amsterdam sous la neige ?

Paysage d'hiver - H. Avercamp - Rijksmuseum - Amsterdam 
Voici un petit aperçu des paysages amstellodamois vus en ce week-end de janvier. Le thème du paysage hivernal animé trouve sa source chez le flamand Bruegel mais il connait aussi un vif succès chez les artistes du 17es hollandais, âge d'or des peintures des écoles du nord. Hendrick Avercamp est l'un des représentants les plus savoureux de ces sujets qui combinent la peinture de paysage aux scènes de genre.


FLEURS DE VERRE

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Aussi beaux et aussi fragiles que les fleurs qu'ils imitent, les verres de Tiffany multiplient les audaces techniques à l'aube du XXe siècle.

Malheureusement pour leur créateur, la critique française adopta une  
attitude souvent très partisane, préférant à l'américain le nançéen Emile Gallé. Mal représenté dans nos collections publiques,  
Louis Comfort Tiffany a pourtant largement contribué à l'essor de la création verrière à la fin du 19è siècle.

Fils du fondateur de la maison new-yorkaise Tiffany and Co - spécialisée dans l'argenterie et les bijoux - le jeune homme se tourna d'abord vers la peinture avant de se consacrer à la décoration intérieure. Fasciné par les capacités du verre, il combina son amour de la couleur aux infinies possibilités techniques du matériau. Vases, lampes, paravents et vitraux sont réunis au Musée du Luxembourg et illustrent brillamment le parcours de ce maître de l'Art nouveau.


UNE TROGNE A TRONIE ?

Sous ce nom de tronie, les peintres hollandais du 17e siècle vendaient l'image de modèles, de parents ou d'amis parés d'accessoires pittoresques; turbans, plumes, bérets ...

Un Oriental 1635 Rembrandt Amsterdam Ce type de composition était un compromis entre portrait et thème historique, souvent employé par les peintres dont l'ambition était de devenir peintres d'histoire et non portraitistes.    Très tôt, lors de ses années de formation à Leyde, Rembrandt usa de ce stratagème prouvant ainsi son habileté dans le rendu des chairs et dans la mise en scène d'un individu. Son "Autoportrait avec un hausse-col" conservé à la Haye en est un bon exemple. Une fois installé à Amsterdam - vers 1630 - il reprit cet exercice en costumant l'un de ses modèles en oriental. Subtilement éclairé par la lumière, le turban est barré d'une élégante chaîne d'or.

Ce portrait habituellement conservé au Rijksmuseum, à Amsterdam, est visible jusqu'au 7 février à la Pinacothèque de Paris.


UNE BELLE CARTE DE VISITE

Au moment de leur entrée en charge, les consuls prirent l'habitude d'envoyer des diptyques sur lesquels ils étaient représentés portant le Diptyque consulaire d'Aerobindus - Musée du Louvre - 506 ap. JC costume et les attributs caractéristiques de leurs nouvelles fonctions. Précisément datés, ces plaques fournissent des exemples précieux pour l'étude des ivoires sculptés entre le Ve siècle et le VIe siècle.

Ces diptyques se composaient de deux feuillets réunis par une charnière, dont la face interne pouvait être recouverte de cire tandis que la partie externe s'ornait d'un décor finement sculpté. Le magistrat représenté au centre brandit généralement une mappa, linge servant à donner le signal du début des jeux. ils témoignent de la survivance des usages antiques à Constantinople (les jeux de l'arène offerts au peuple) tout en montrant des signes manifestes de changement esthétique: visages stéréotypés, disparition des notions de profondeur et d'espace ...

Les empereurs byzantins feront aussi usage de ces supports; c'est le cas de   " l'ivoire Barberini"" conservé au Musée du Louvre.

Voir aussi l'exposition du Grand Palais "De Byzance à Istanbul" jusqu'au 25 janvier 2010.


TU AS DE BEAUX YEUX, TU SAIS.....

Excès de travail, abus de somnifères ou consommation de drogues orientales ?

Les têtes d'empereurs byzantins exposées au Grand Palais posent sur les visiteurs une prunelle étrangement fixe logée au fond d'orbites agrandies. Héritiers de la civilisation gréco-romaine, ces portraits sculptés s'en différencient cependant  par des représentations beaucoup plus symboliques qui contrastent avec les usages de l'ancienne Rome.

Arcadius (395-408) Musée archéologique d'Istanbul
Ainsi, la tête de
Théodose est volontairement schématisée, aux dépens du modelé réaliste des traits.  Ce visage émacié aux yeux globuleux marque la fin de l'art humaniste et païen. Il est actuellement visible au Grand Palais dans le cadre de l'exposition "De Byzance à Istanbul" jusqu'au 25 janvier 2010.


LA GUERRE DES BOUTONS ... A LA GRECQUE

Athènes. 558 avant J.C. Des femmes folles de rage s'acharnent sur un homme et le massacrent à coup de fibules (sortes de broches vestimentaires). Elles le font par ressentiment suite au désastre de la bataille d'Egine.

Femme grecque portant un péplos Mais les athéniens décident de punir leurs épouses car le malheureux qui vient d'être assassiné ne méritait vraiment pas un tel traitement. Son seul crime: il était l'unique survivant d'une défaite militaire. En gage de leur repentance, les athéniennes seront donc obligées de porter un nouveau vêtement de lin: le péplos, tunique cousue sur les épaules. (Source: F. Boucher - Histoire du costume en Occident)

  "Si j'avais su....je serais pas venu!" On peut imaginer que ce furent les dernières paroles prononcées par leur malheureuse victime.

Les références antiques réapparaissent dans les années 30, inspirant à la fois l'architecture du Palais du Trocadéro, Picasso ou encore l'une des figures de la haute-couture parisienne: Madeleine Vionnet dont le logo figure une femme en péplos. (Exposition "Madeleine Vionnet, puriste de la mode". Musée des Arts décoratifs à Paris - jusqu'au 31 janvier 2010)


RUBENS, PHARE DE LA PEINTURE

A son retour d'italie en 1608, Rubens impose à toute une génération de peintres la vivacité de son style ample et coloré.

Parmi eux, les Francken, véritable dynastie dont le Louvre possède une belle suite. Ces maîtres de la peinture flamande se distinguent par leur beau métier - un fini pictural très maniériste - et leur goût pour la miniaturisation. Parmi les tableaux bien connus des historiens d'art figurent notamment les représentations de cabinets d'amateurs qui reflètent l'esprit de curiosité propre à cette époque. Ulysse reconnaissant Achille - Francken II - Louvre

Autre reflet de l'esprit de curiosité ambiant, la captation des choses: rendre l'infiniment loin comme l'infiniment près. Cette voie débouche sur la naissance d'un genre pictural autonome: la nature morte et ses multiples interprétations religieuses.

La Guirlande de fleurs peinte par Brueghel de Velours fait le lien entre cette génération et le nouveau "phare" de la peinture flamande car Rubens en composa la partie figurée.

"Rubens, fleuve d'oubli (...) où la vie afflue et s'agite sans cesse". Baudelaire. Les Phares.

 


LA MEDUSE: RADEAU DE SURVIE OU PANIER DE CRABES ?

"C'est la France elle-même, c'est notre société toute entière qu'il embarqua sur ce radeau de la Méduse..." Les mots de l'historien Michelet expriment parfaitement la force symbolique de cette toile de Géricault, l'un des tableaux les plus célèbres de la peinture française.

99 Etude pour le radeau de la Méduse - Géricault -Montauban

 Il s'agit en fait de deux naufrages, celui d'une frégate - la Méduse - partie prendre possession de la colonie française du Sénégal et celui des ambitions royalistes qui tentèrent d'étouffer les acquis de la Révolution de 1789.

Acte d'opposition au gouvernement royaliste, le tableau renouvelle aussi la peinture d'histoire. Il propose un nouveau mode d'expression -le fait divers contemporain, sujet à priori vulgaire - et le transforme audacieusement en une allégorie des trois concepts révolutionnaires:

LIBERTE = future délivrance des naufragés

EGALITE = égalité des hommes face au malheur

FRATERNITE = fraternité entre les races blanches et noires

Pour aller plus loin: lire

** le livre des rescapés paru en 1821 et réédité en 2005: Alexandre Corréard et Jean-Baptiste Savigny - Le naufrage de la Méduse - Folio

** le commentaire du Louvre

** l'article publié dans la Tribune de l'art


LES COULEURS DE L'AUTOMNE A VERSAILLES

Monarque pétri d'ordre et de raison, Louis XIV s'est aussi passionnément investi dans la conception des jardins de Versailles que dans l'édification du château. Versailles Esprit brillant dont Colbert disait: "Il y a en lui de quoi faire quatre rois et un Honnête homme", le roi-soleil sut s'entourer des meilleurs créateurs. Le Nôtre organisa l'espace de 1661 à 1700; Le Brun imagina les dessins de nombreuses statues ou fontaines et Hardouin-Mansart fut le constructeur de l'Orangerie.

Bien que les jardins aient connu quelques modifications depuis le 17e siècle, il est encore possible de saisir les subtilités de la symbolique appliquée aux grands axes. La promenade commentée organisée jeudi 18 mai 2010  permettra de découvrir les principaux parterres, bosquets et statues tout en profitant des couleurs de l'automne.


AUX ORIGINES DU BEAU 16e SIECLE CHAMPENOIS

Eglise Ste Madeleine - Troyes - La création des astres - 16es.   Terre de passage, la Champagne se distingue au Moyen Age par le dynamisme économique de ses foires et connait un véritable âge d'or au 13e siècle. 

   Malgré les conséquences désastreuses de la guerre de Cent Ans, le retour à la paix sera propice à une véritable renaissance artistique au cours du 16e siècle. La circulation des hommes et des marchandises favorise alors l'échange des idées nouvelles et des gravures qui mèneront à un essor artistique original dont témoignent particulièrement les sculptures et les vitraux conservés.                                                                

   L'une des plus anciennes églises de Troyes - l'église Sainte-Madeleine - conserve un ensemble remarquable d'oeuvres de cette période et notamment un splendide jubé construit entre 1508 et 1517 par Jean Gailde.

Jubé Eglise Ste Madeleine Troyes


PETIT MANUEL DE TENUE VESTIMENTAIRE POUR VISITE AU MUSEE

Lorsque les sportifs choisissent avec le plus grand soin leur tenue vestimentaire c'est assurément pour multiplier par deux ou plus leurs capacités physiques. Voyez donc le cas récent d'Alain Bernard et de sa combinaison ultra-rapide façon peau de dauphin !Le prêche de Jean-Baptiste - Brueghel- Kunstmuseum - Bâle

Mais - on le sait moins - les touristes sportifs intellectuels ( c'est une nouvelle race ) qui lustrent consciencieusement de leurs semelles les parquets des musées adoptent aussi mais souvent sans le savoir une tenue adaptée qui peut multiplier par deux le résultat recherché.

C'est ainsi que le commentaire d'une peinture signée Bruegel trouva un nouveau souffle lorsque la conférencière découvrit dans l'assistance sagement rassemblée l'écho du bleu de la tunique du christ sur un chandail du groupe. 

Détail du Christ, le bleu est un peu terne cependant sur ce cliché  En souvenir de ce moment si plaisant à partager avec vous voici donc quelques informations supplémentaires sur la symbolique de cette couleur.

Clic-clic sur ce mot bleu (qui apparait marron) !!!


CE FOU D'ERASME

Si la sagesse consiste à prendre la raison pour guide; la folie, au contraire, obéit à ses passions. Alors, pour que la vie des hommes ne soit pas tout à fait triste et maussade, Jupiter leur a donné bien plus de passions que de raison.

Erasme - vers 1523 - Holbein - Louvre

Portrait d'Erasme au Musée du Louvre

Ainsi pensait Erasme en ce début du 16e siècle lorsqu'il rédigea son Eloge de la Folie. Rendre le sermon joyeux, réconcilier Socrate et Jésus ..... drôles d'idées mais elles feront leur chemin. Et même un sacré bout de chemin, celui qui mènera l'Occident vers la Réforme. Il veut "réveiller les hommes de leur paresse et de leur sommeil et les pousser à agir ou à apprendre". Pour cela, Erasme vante les mérites des images doubles parce qu' "on découvre la vérité avec plus de plaisir si elle nous a d'abord été présentée sous le couvert d'une énigme".

L'exposition du Grand Palais " Une image peut en cacher une autre" invite le visiteur à parcourir les tableaux d'Herri met de Bles qui adapta la pensée du grand humaniste hollandais à sa peinture.

Autres portraits d'Erasme:                                                                                      par Albrecht Dürer au Louvre, un autre portrait peint par Holbein et conservé à Londres.  


DEVINETTES AU GRAND-PALAIS: 1 IMAGE PEUT EN CACHER 1 AUTRE

Voici une exposition à parcourir en famille ...mais prévoyez tout Chat - grenouille - Hermann Rorschach Bernemême un bandeau pour cacher aux plus jeunes membres de votre compagnie certaines images un peu coquines !

Jouant sur l'ambiguïté des formes et de notre perception, les organisateurs captent l'attention du visiteur dès les premières salles grâce à une multitude de pièges visuels. Profils de pierre se découpant sur le relief des montagnes ou visage végétal chez Dürer , nuages anthropomorphes dans les cieux de Mantegna, tête piriforme de Louis-Philippe dessinée par Daumier , fusion des pieds et de leurs chaussures ou curieux visage féminin façon Magritte ...

Souvent ludique, cette approche de la réalité n'a pas toujours rencontré la faveur des spécialistes de l'histoire de l'art et les oeuvres qui en découlent furent souvent reléguées dans le genre mineur. Mais grâce à Dada et aux surréalistes - particulièrement bien représentés - elles ont acquis une nouvelle respectabilité et une vraie notoriété. Le succès remporté par Arcimboldo à l'occasion de cette exposition et l'hiver dernier au Musée du Luxembourg confirme cette tendance.

Ce Coquin de Brancusi et la princesse X.

Le site de l'exposition: http://www.rmn.fr/Une-image-peut-en-cacher-une-autre 

 


UN EXCELLENT PLACEMENT..........

Statue-cube - Musée du Louvre Disposées dans les cours publiques des temples, les statues des fidèles offraient de nombreux avantages à leurs donateurs:

- ils bénéficiaient ainsi d'une partie des offrandes faites à leurs dieux car lorsque ces derniers étaient "repus" le supplément était reversé aux statues voisines

- le dépôt d'une statue permettait de faire vivre son nom et ses mérites pour des millions d'années (placement d'un excellent rapport qualité-prix!)

- et de contempler à jamais le soleil à son lever tout en étant intégré à la cour du roi sur terre.

Mais il fallait obtenir le droit du dépôt du pharaon et cette faveur était généralement accordée en récompense de services exceptionnels et parfois comme un complément de salaire.

A propos d'une statue-cube du Louvre:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225200&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225200&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500776


PICASSO, AMATEUR

Bien que célébré - parfois villipendé - comme symbole de l'art moderne, Picasso a toujours été très amateur de demeures anciennes.Musée Picasso - Paris

                            C'est l'une des raisons de l'installation des collections parisiennes du Musée Picasso au coeur du Marais dans un bel hôtel particulier du 17e siècle. Ce bâtiment fut édifié de 1656 à 1659 pour le fermier des gabelles , Pierre Aubert, seigneur de Fontenay. Ses fonctions (prélèvement de l'impôt sur le sel) l'ayant considérablement enrichi, il put s'offrir une maison imposante entre cour et jardin. L'activité du premier propriétaire des lieux justifia le surnom de la demeure baptisée hôtel "salé". Malgré ce nom un peu ridicule, la qualité de sa construction et son aspect fastueux le classent dans la catégorie des beaux hôtels du Marais. Il abrite désormais un panorama très complet de l'oeuvre de Picasso.

Deux musées consacrés à Picasso:

http://www.musee-picasso.fr/

http://www.antibes-juanlespins.com/fr/culture/musees/picasso/


PREMIERS RETABLES, L'EXPOSITION DU LOUVRE

Placé au coeur du sanctuaire chrétien, près de l'autel, le retable est généralement doté d'images qui orientent la prière du fidèle.

Apparu dès la période romane, il adopte des techniques et des formats variés: pierre, bois, métal, ivoire ... Simple rectangle allongé ou accompagné de dais, baldaquins et volets latéraux, le retable sera l'objet d'investissements considérables au sens artistique comme d'un point de vue économique.

Eléments du retable de l'abbaye de Maubuisson - Louvre Point de mire de la société médiévale, les retables seront ensuite les acteurs involontaires des bouleversements liturgiques, du vol et du vandalisme. 

L'exposition du Louvre restitue l'évolution chronologique qui mène des premiers retables aux créations du gothique tardif.

Généralités sur l'exposition:

http://www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198674118680&CURRENT_LLV_EXPO%3C%3Ecnt_id=10134198674

Quelques exemples d'oeuvres exposées:

Le retable de Carrières-sur-Seine:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673226328&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673226328&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500779

La communion de St Denis:

http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=1599


LA CATHEDRALE DE CHARTRES - ET AUTRES PAYSAGES - PAR COROT

Né à Paris en 1796 d'une mère modiste et d'un père négociant en draps, Camille Corot obtiendra tardivement de ses parents le droit de se consacrer entièrement à la peinture. Formé aux cotés de Michallon, lauréat du concours du paysage historique, il voyage beaucoup en France et en Italie où il séjourne à plusieurs reprises. Son attirance profonde pour la nature et son désir de la rendre telle qu'elle apparait expliquent en partie l'admiration que lui porteront les Impressionnistes.


Le paysage :La cathédrale de Chartres - Corot - Louvre - 1830 - 1872

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=110&d=1&m=corot&id_sel=225

 

 

 

La cathédrale de Chartres (dossier du Louvre):

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225162&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225162&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500815&baseIndex=57&bmLocale=fr_FR


Etude complète du tableau par le LRMF (Laboratoire de recherche des musées de France):

http://www.culture.gouv.fr/culture/corot/francais/pagechar/chartres.htm#Sujet


L'EGYPTE - TERRE ROMAINE - ET LE PORTRAIT

Exhumés par dizaines, les portraits dits "du Fayoum" ont été élaborés en Egypte au début de l'ère chrétienne. Musée du Louvre Portrait de femme provenant peut-être du Fayoum                     A cette époque,  la terre des pharaons, conquise par les Grecs puis par les Romains, accueille désormais une population métissée prompte au syncrétisme religieux. Cette production artistique se poursuivra jusqu'au IIIe siècle en adaptant la pratique ancienne du portrait appliqué sur le sarcophage au goût des romains pour l'effigie réaliste.

Une galerie très complète des portraits du Fayoum:

http://portraits.fayoum.free.fr/

A propos du portrait de "L'Européenne" conservé au Louvre:

http://www.louvre.fr/llv/musee/detail_production_print.jsp?baseIndex=5&sousFamille=all&FOLDER%3C%3Efolder_id=1408474395181128&CURRENT_LLV_PROD%3C%3Efolder_id=1408474395181128

Images funéraires de romains en terre égyptienne:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673392954&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673392954&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500809&fromDept=false&baseIndex=3

Usage de l'or sur les momies tardives:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225211&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225211&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500809&fromDept=false&baseIndex=6


JEAN-FRANCOIS MILLET, PEINTRE DES PAYSANS

Issu du monde agricole, Millet s'intéresse très tôt aux tableaux de genre illustrant des paysans. Lorsqu'une épidémie de choléra éclate à Paris en 1849, il décide - avec son ami Jacque - de quitter la capitale avec leurs familles. Se dirigeant vers Fontainebleau, ils se retrouvent finalement à Barbizon et s'établissent dans le village. Millet y peignait des paysages dans les bois et dans la plaine de Chailly - L'Angelus notamment - mais aussi des paysans qui firent l'admiration de Van Gogh à la fin du siècle. Le peintre fut enterré en 1875 à coté de Théodore Rousseau dans le petit cimetière de Chailly. Un vanneur - J.F. Millet - Musée du Louvre

Cette même année Van Gogh visita à Paris une vente de dessins de Millet et lorsqu'il entra dans la salle, il pensa: "Déchausse-toi, car le lieu que tu foules est sacré!"

 

A propos de l'image des paysans dans la peinture du 19es:

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=292&d=1&m=millet

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=16&d=1&m=angelus&id_sel=55

A propos d'un tableau charmant, "La précaution maternelle":

http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/article.php3?id_article=39&var_recherche=millet


"SI JE N'ETAIS PAS CELEBRE, ON NE M'AURAIT PAS TIRE DESSUS PARCE QUE JE SUIS ANDY WARHOL !"

AutoportraitArtiste mythique du XXe siècle, plus de vingt ans après sa disparition, Warhol reste l'une des personnalités incontournables du début de ce siècle. De 1970 à 1987 son oeil a scruté puis transformé petits et grands acteurs de la civilisation occidentale. Illustres et inconnus se sont succédés devant l'oeil de son objectif et ont un jour rêvé de cette minute de gloire que vous leur offrirez en parcourant les salles du Grand Palais.

A propos de l'exposition au Grand Palais:

http://www.rmn.fr/Le-grand-monde-d-Andy-Warhol


A propos du musée Andy Warhol:

http://www.warhol.org/


A propos de son amitié avec Basquiat:

http://www.jean-michel-basquiat.net/warhol.html


SOUS L'EMPIRE DES CRINOLINES au Musée Galliera

De la salle de bal au jardin, une mise en scène réussie de la mode du Second Empire. 4 Reflet des changements survenus en France, la mode exprime cette évolution à travers une frénésie tout autant esthétique que technique. Effets variés et innovants de couleurs et de matières grâce à la mécanisation, ingéniosité des robes à transformation que l'on adapte pour le jour puis pour le soir....

 

Un bon résumé de l'exposition:

http://culture.france3.fr/mode/expos/49169862-fr.php

La crinoline et son siècle:

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?rang=0&liste_analyse=819

Et si vous souhaitez apprendre à danser ..........en crinoline:

http://www.carnetdebals.com/


LES PORTES DU CIEL, EXPOSITION DU MUSEE DU LOUVRE

La culture religieuse de l'Egypte antique accorde une place essentielle à la notion de passage, de frontière entre les mondes. Bien que "Les portes du ciel" désignent généralement les portes du tabernacle qui abrite la statue du dieu, l'exposition du Louvre évoque aussi les limites qui marquent les différents espaces - humains ou divins - imaginés par les hommes.  

25 le scarabée symbole du soleil naissant

Quatre espaces sont ainsi exprimés lors du parcours du visiteur: le monde des dieux, la douat (le monde mystérieux vers lequel ira le mort), la chapelle funéraire - lieu de passage de l'âme du mort qui va et vient entre les vivants et le caveau - et enfin le parvis du temple où les fidèles tentent d'entrer en communication avec le dieu qu'ils ne peuvent approcher.

Clic-clic voir le mini-site de l'exposition:

http://mini-site.louvre.fr/portesduciel/


A propos d'Osiris (oeuvre présentée dans l'exposition):

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225185&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225185&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500776


DELACROIX, LE PREMIER DES MODERNES

82  50 Les femmes d'Alger - salon 1834 33  15

Delacroix est le dernier des grands maîtres influencés par la peinture de la Renaissance. Son goût pour les compositions imposantes, son choix de sujets historiques ou littéraires dérivent de l'art du 16es mais il est aussi - selon les mots de Baudelaire - le premier des Modernes. Tout en innovant dans le domaine des couleurs, il use d'une touche en "flochetage*" et prélude ainsi aux recherches des impressionnistes. De plus, la violence, aujourd'hui affadie, de ses tons annonce la peinture fauve, expressionniste ou même abstraite.  *flochetage : ses coups de pinceau ne suivent pas toujours exactement le contour des objets.

Les femmes d'Alger:

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?liste_analyse=753

Picasso et le tableau de Delacroix: "Femmes d'Alger"

http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document_54168_v2_m56577569831215353.pdf


La Liberté guidant le peuple:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673237674&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673237674&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500815

Dante et Virgile:

http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/article.php3?id_article=140

A propos des ses carnets:

http://www.imarabe.org/temp/activitejeunes/sdl/publications/livrets/delacroix.pdf

Le musée Delacroix:

http://www.musee-delacroix.fr/


UNE BEAUTE ETRANGE A L'EPOQUE D'AKHENATON

Âme inquiète et passionnée, Akhenaton insuffla au coeur du Nouvel Empire un nouvel élan religieux doublé d'un idéal artistique étrange. Monté sur le trône sous le nom d'Aménophis IV,il changera son nom afin d'affirmer une nouvelle religion. Le culte officiel d'Amon recule alors au profit du disque solaire seul, Aton. Cette évolution religieuse s'explique - en partie - par un choix politique: écarter le clergé tout-puissant.   

La famille royale sous le disque solaire Aton Epoque de rupture, la période amarnienne, produit un art curieux marqué par les déformations physiques et une grande élégance.

A propos de la morphologie du roi (Ne vous découragez pas, le début du texte est en anglais mais la suite est en français !) :

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://bmsap.revues.org/docannexe/image/3983/img-6.jpg&imgrefurl=http://bmsap.revues.org/document3983.html&usg=__OKC4DRFVwrdySztjnQ9spZvugVM=&h=232&w=459&sz=81&hl=fr&start=1&um=1&tbnid=LF7VdvSNCgIGpM:&tbnh=65&tbnw=128&prev=/images%3Fq%3Dtalatate%26um%3D1%26hl%3Dfr%26sa%3DN

A propos du fragment de pilier du Louvre:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225543&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225543&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500807

A propos du buste de Nefertiti réclamé par l'Egypte:

http://www.france2.fr/cultureetloisirs/archeologie/29983038-fr.php


GERICAULT ET LE GENIE ROMANTIQUE

Bien que sa carrière artistique ne couvre qu'une douzaine d'années, Théodore Géricault ouvre des perspectives particulièrement riches sur la peinture du 19e siècle. Le séjour qu'il fait en Italie, l'étude de Michel-Ange notamment, l'oriente vers une interprétation sculpturale des corps qui apparait nettement dans son tableau le plus célèbre: Le Radeau de la Méduse. Le Radeau de la Méduse - Louvre Sujet moderne mais dont la composition reste classique, l'oeuvre sera considérée comme le symbole des revendications esthétiques du romantisme.

A propos de la biographie de l'artiste:

http://www.ensba.fr/expositions/archives/Expositions/Gericault/gericindex.htm

Un certain regard sur la folie:

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?rang=1&analyse_id=129&liste_analyse=136,129&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=&auteur_id=143&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=Théodore%20GERICAULT&id_sel=276

A propos du Radeau de la Méduse:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673236500&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673236500&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500815


http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?rang=1&liste_analyse=437,136,365,129,288,32&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=gericault&auteur_id=&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=géricault


Définition Larousse du Romantisme:

http://www.larousse.fr/ref/peinture/romantisme_154160.htm


LES AUDACES DE MONSIEUR INGRES

Parce qu'elle procéde à une recomposition souvent très audacieuse de l'anatomie, la peinture d'Ingres fit l'objet de critiques violentes au 19e siècle. La grande odalisque d'Ingres Musée du Louvre détailAdepte des lignes courbes et de la précision des détails, l'artiste sut aussi manier avec originalité la palette des couleurs rénovant ainsi l'art du nu et du portrait.De "La baigneuse Valpinçon" au "Bain turc", l'influence de ses nus sera particulièrement déterminante pour les artistes du début du XXe siècle.

"Une des choses qui, selon nous, distingue le mieux le talent de Monsieur Ingres, est l'amour de la femme. Son libertinage est sérieux et plein de conviction." Fervent admirateur du vieux maître, Baudelaire devance Matisse et Picasso dont la réflexion iconoclaste s'élaborera en partie sur l'héritage ingresque.

 

A propos du portrait de Monsieur Bertin:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673226310&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673226310&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500815

A propos de La grande odalisque:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673226311&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673226311&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500815


BONAPARTE ET L'EGYPTE

"Rêve de gloire oriental" de Bonaparte, l'expédition d'Egypte - rythmée par plusieurs batailles victorieuses - se solda par un échec militaire.   Caricature anglaise - Bonaparte quittant l'Egypte 22 aoüt 1799 J. Gillray

Malmenée par la propagande anglaise, l'image du futur empereur fit l'objet d'une héroïsation codifiée dont les nouvelles règles furent parfaitement comprises par les peintres du mouvement romantique.

A propos de l'expédition d'Egypte:

http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/articles/files/Origine_buts_expedition_egypte.asp

La bataille des pyramides:

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?rang=4&analyse_id=465&liste_analyse=473,31,631,409,465,874,105&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=pyramides&auteur_id=&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=pyramides

A propos du hors-série du Figaro:

http://canalacademie.com/spip.php?article3690


LE COLLECTIONNEUR QUI NE CONNAISSAIT PAS LA JOCONDE

L'exposition présentée au Musée du Luxembourg cet hiver propose une découverte de 74 oeuvres provenant de la Collection Berardo. Affiche exposition Plutôt franc-tireur, le propriétaire de cette collection parle sans détours de son rapport aux artistes et à leurs créations. Parmi les confidences faites aux journalistes, l'épisode le plus curieux reste sans conteste son achat de ............la Joconde !!!

Lire les détails concernant l'achat de la Joconde dans l'article de Paris-Match :

http://www.parismatch.com/parismatch/Dans-l-oeil-de-match/Reportages/Collection-Berardo-Le-fabuleux-tresor-d-un-autodidacte/(gid)/53924/

Diaporama présentant quelques tableaux de l'exposition du Musée du Luxembourg:

http://www.newzy.fr/diaporama/diaporama.php?id=10143

Le site du Musée Collection Berardo au Portugal:

http://www.berardocollection.com/


JEU DE DAMES CHEZ NEFERTARI


Découverte dans la vallée des Reines en 1904, la tombe de Nefertari -épouse bien-aimée du grand Ramsès II - est considérée comme l'une des plus belles d'Egypte. Désormais restaurée, elle est ornée de peintures magnifiques multipliant les représentations de la reine. 340 jeu Senet L'une des plus originales montre la reine assise devant une table de jeu. Bien qu'évoquant une scène de la vie quotidienne, l'illustration de ce jeu symbolise en fait les épreuves et les obstacles que le défunt doit affronter pour entrer dans le royaume d'Osiris.

A propos d'une boite de jeu de senet conservée au Louvre:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673491856&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673491856&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500775


LE GENRE ANECDOTIQUE, LA PEINTURE AUTOUR DE 1800

Boilly - l'Averse ou passez payez 

En France, au tourn

ant du 19e siècle, la peinture de genre connait un véritable renouveau influencé par les tableaux flamands et hollandais du 17e siècle.                                                               

Usant d'une facture précieuse à l'apparence parfois presque émaillée, ces tableaux de taille modeste multiplient les scènes de la vie quotidienne (Boilly, L'Averse, Musée du Louvre) et réinventent de façon anecdotique l'histoire.

A propos de "L'averse" de Boilly:

http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/article.php3?id_article=94&var_recherche=boilly

ou

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?rang=2&liste_analyse=425,620,621,684,345,582,619,846,622,428&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=boilly&auteur_id=&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=boilly


REMBRANDT, ENTRE OMBRES ET LUMIERES

Maître incontesté de la lumière, Rembrandt (1606-1669) incarne l'un des symboles de l'art occidental du 17e siècle, âge d'or de la peinture. Moins préoccupé que Rembrandt Autoportrait Rijksmus.ses confrères hollandais par la vision "objective" des matières et des situations, le maître d'Amsterdam use d'une pâte grasse et grenue pour recomposer un monde où domine davantage l'imaginaire. Prodigieux coloriste, il fut aussi un graphiste prodigue s'illustrant à travers des centaines de gravures à l'eau-forte.

 

A propos d'un tableau du Louvre, Bethsabée:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225939&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225939&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500813&bmUID=1143211186330

 

A propos de ses gravures:

http://expositions.bnf.fr/rembrandt/index.htm

 


LA DETTE DE PICASSO

Picasso et les maïtres Picasso règle ses comptes au Grand Palais.

Dès le début de sa carrière, Picasso se confronta au génie des grands peintres du passé. Sujets, formes, couleurs furent l'objet d'un dialogue constant entre l'art du Greco, de Velasquez, Zurbaran, Poussin, Rembrandt ou Manet.


 

A propos de l'exposition du Grand Palais:

http://www.rmn.fr/Picasso-et-les-maitres

A propos des Femmes d'Alger, Delacroix/Picasso:

http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document_54168_v2_m56577569831215353.pdf

A propos de Picasso:

http://www.picasso.fr/fr/picasso_page_oeuvre.php


RAMSES II, FIGURE GLORIEUSE DU NOUVEL EMPIRE

RamsesIIVéritable symbole de longévité, Ramsès II est probablement mort âgé de 80 ans. Grand bâtisseur, il laissa aussi le souvenir d'un guerrier invincible dont les 67 années de règne furent une période de paix et de prospérité.

A propos des monuments construits sous Ramsès II:

http://www.culture.gouv.fr/culture/arcnat/thebes/fr/index.html

A propos de la momie du roi:

http://www.bium.univ-paris5.fr/sfhad/vol7/article02.htm

A propos d'une autre momie du Nouvel Empire:

http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/homme/d/la-momie-oubliee-de-la-reine-hatchepsout-identifiee_12232/

http://www.france5.fr/hatshepsout/hatshepsout.php


GIRODET, UNE NOIRCEUR DE GENIE

Elève de David, Girodet est un peintre aux multiples facettes qui s'éloigne rapidemment du néo-classicisme enseigné par son maître grâce à l'exploration des sujets les plus divers.

Peintre d'histoire, il encense l'épopée napoléonienne en l'associant aux dieux scandinaves (Malmaison). Adepte de sujets plus littéraires, le texte de Chateaubriand lui inspire Atala, chef d'oeuvre du Louvre.

Sa sensibilité de portraitiste flatte les ambitions sociales de ses sujets grâce à des poses avantageuses (le député noir Belley, 85 Chateaub méditant sur lesruines de Rome 1811 Chateaubriand). Ce dernier sera particulièrement sensible à l'image "inspirée" que le peintre donne de lui: "Girodet avait mis la dernière main à mon portrait. Il le fit noir comme j'étais alors; mais il le remplit de mon génie."

Saisi à son tour "d'une inspiration", Napoléon ne pourra s'empêcher de remarquer - à propos de la noirceur des ombres du tableau - que l'écrivain ressemblait à ........."un conspirateur descendant par la cheminée!"

Mais Girodet sait aussi renouer avec le charme de l'enfance et le prouve dans sa subtile mise en scène du jeune Trioson distrait de ses études et dont le regard rêveur évoque l'Enfant au toton de Chardin.


A propos du portrait du jeune Trioson:

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?rang=3&liste_analyse=300,202,473,650,35,737,362&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=girodet%20trioson&auteur_id=&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=girodet%20trioson

A propos du portrait de Chateaubriand:

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?rang=0&liste_analyse=300,425,202,473,650,210,452,163,416,539,610,35,737,153,362,208,890&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=girodet&auteur_id=&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=girodet