FRÈRES ENNEMIS
Probablement venus de Scandinavie, ils se firent connaitre comme un peuple belliqueux semant la panique jusqu'aux portes de Constantinople.Soucieux de les pacifier, les empereurs byzantins conclurent des alliances qui firent du christianisme orthodoxe la religion officielle du jeune peuple russe. Mais - bon sang ne saurait mentir ! - la violence réapparut au sein même de la famille régnante.
Boris et Gleb, deux des fils de Vladimir, premier prince baptisé, furent assassinés par l'un de leurs frères qui voulait accaparer leur héritage. Le prince félon ne put cependant pas profiter de sa bonne fortune puisqu'il périt lui-même des mains d'un quatrième frère.
La légende de Boris et Gleb rapporte qu'ils se soumirent à cet assassinat pour éviter une guerre fratricide à leur peuple. Présentés comme des victimes innocentes et courageuses, les deux frères devinrent les premiers saints de l'Église russe.
Le développement de leur culte accompagna l'épanouissement d'un art fortement influencé par le monde byzantin. De nombreux témoignages signalent - très tôt - l'existence d'icônes présentant les deux saints debouts et de face comme sur cette oeuvre de Novgorod du XIVe siècle. Elle dérive des images de saints militaires très répandues dans l'art byzantin. Une mise en scène - plus tardive - les présentera parfois chevauchant côte à côte, protecteurs du pouvoir princier et défenseurs de la Russie.
Oeuvres visibles au Louvre; exposition Sainte-Russie jusqu'au 24 mai 2010.
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