L'Âge atomique. Les artistes à l'épreuve de l'Histoire
Le Musée d'Art Moderne de Paris propose de revisiter l’histoire de la modernité à travers l’imaginaire de l’atome.
À l’aube du 20ème siècle, les découvertes scientifiques sur la composition de l’atome et la radioactivité qui en émane bouleversent le rapport à la matière sur lequel repose la représentation artistique de la réalité.
La matière est désormais comprise comme énergie, ce qui permet d’imaginer un art affranchi de la pesanteur et de l’opacité des apparences de la nature.
L’invention de la bombe atomique et son utilisation destructrice contre le Japon par les États-Unis en août 1945 marquent un point de bascule de l’histoire moderne de l’atome, inaugurant un nouvel « Âge atomique ». Les artistes du monde occidental en proposent des lectures multiples : certains s’en tiennent à une neutralité esthète et à une fascination pour les mondes inconnus révélés par la physique, d’autres engagent une critique de la « spectacularisation » des explosions, d’autres encore tentent de représenter cette irruption du tragique au sein de la condition humaine.
Charles Bittinger’s “Late Stage of Baker” - 1946 - Navy Art collection, US. L'explosion du « Baker » est un essai d'arme nucléaire mené par les américains sur l'atoll de Bikini, en Micronésie, le 25 juillet 1946. Le nuage extérieur, plus large, n'est en fait qu'un nuage de condensation. Il n'y a pas eu de nuage en forme de champignon classique s'élevant vers la stratosphère.
Mais, à l'intérieur de ce nuage de condensation, le sommet du geyser d'eau a formé une tête en forme de chou-fleur qui est retombée sur le lagon. L'eau libérée était hautement radioactive et a contaminé de nombreux navires installés à proximité. Certains n'ont pas été endommagés et ont été décontaminés. Ceux qui n'ont pas pu être décontaminés ont été coulés à quelques kilomètres au large de San Francisco. A découvrir lors du cycle Expos 2024-2025, en salle ou en visioconférence.