CHASSE, TABAGIE ET CHINOISERIES
Cette pipe étonnante figurait probablement dans un cabinet de curiosités où des objets aussi particuliers pouvaient être observés sous tous les angles.
Composée d’argent et de bois de chevreuil, sa forme évoque les roches ornementales des jardins chinois ainsi que celle du narguilé. Au 18e siècle, les chinoiseries connaissent une extraordinaire diffusion en Europe et jouent un rôle déterminant dans les arts décoratifs.
Sublime bizarrerie, cette pipe associe deux sources de satisfaction ; le tabac et la chasse. Mais cet objet d’art renvoie aussi de manière plus subtile vers d’autres plaisirs car le tabac était considéré comme ayant des pouvoirs aphrodisiaques, et on considérait que la corne de cerf pulvérisée stimulait la puissance.
Dans la tradition populaire, plusieurs civilisations considèrent les cerfs comme des animaux particulièrement bénéfiques. En Chine, la corne de cerf fait partie des ingrédients fondamentaux de la médecine traditionnelle.
Pipe et son coffret – 1740 – Metropolitan Museum of Art, NY
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