Dans "Albertine disparue", Proust n'hésite pas à mettre sur un pied d'égalité l'illustre cité italienne et le modeste bourg :
"
Ma mère m’avait emmené passer quelques semaines à Venise et — comme il peut y avoir de la beauté, aussi bien que dans les choses les plus humbles, dans les plus précieuses — j’y goûtais des impressions analogues à celles que j’avais si souvent ressenties autrefois à Combray, mais transposées selon un mode entièrement différent et plus riche."
Proust rapproche le soleil matinal qu’il a vu auparavant dans le petit bourg et celui de Venise. Car pour l'écrivain amateur de cette incroyable madeleine dégustée un dimanche matin à Combray, la beauté peut se révéler dans toutes les choses, si humbles soient-elles.
Je vous souhaite un bon dimanche, et à défaut de vous rendre sur les bords de la lagune,
le dernier livret des Promenades ART'Hist vous permettra de suivre les traces du petit Marcel à Illiers-Combray.
Venise de la Riva en regardant vers la Piazzale San Marco - Vers 1890 - Félix Ziem (1821-1911) - Chicago
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