Cachez donc ces seins que l'on ne saurait voir
L'illustration d'un billet reflète généralement l'histoire du pays, le progrès des techniques et l'évolution des goûts esthétiques. Au siècle dernier, deux billets de 10 et 100 francs ont ainsi illustré la France, non sans générer quelques difficultés d'usage en métropole comme à l'étranger.
Ces deux coupures ont pour particularité commune d'avoir été dessinées par Lucien Fontanarosa, peintre installé dans la bucolique cité des Fleurs, à Paris. Dès 1974, le peintre figuratif est sollicité et compose un motif célébrant le musicien Hector Berlioz dans un camaïeu de bruns et oranges sur une coupure de 10 francs. Mais la mise en circulation en 1978 d'un second billet de 100 francs à l'image de Delacroix, aux coloris et de composition assez similaires, va engendrer plusieurs problèmes.
De nombreux utilisateurs - notamment des personnes âgées - seront victimes de la ressemblance existant entre ce « Delacroix » et le « Berlioz ». Quand au visuel du billet Delacroix, il posera des difficultés lors des opérations de change de devises dans certains pays du Moyen-Orient. Car dans sa première version, le peintre était accompagné de la Liberté guidant le peuple, figure allégorique au buste dénudé.
Première version du billet dessiné par Lucien Fontanarosa.
L'œuvre du peintre Lucien Fontanarosa sera étudiée lors du cycle Tout connaître de Paris 2025-2026.
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