Tarsila do Amaral, la belle cannibale
Fille de riches propriétaires fonciers anciens esclavagistes, Tarsila do Amaral est née au Brésil en 1886. Issue de la grande bourgeoisie, programmée pour être une épouse obéissante et une mère exemplaire, Tarsila va pourtant rompre le carcan des traditions. En 1920, elle vient étudier l’art à Paris et s'ouvre ainsi au modernisme aux côtés des peintres André Lhote, Albert Gleizes, Fernand Léger et du poète Blaise Cendrars. Perfectionnant sa pratique de la peinture, la jeune femme évolue au sein d'une avant-garde parisienne influencée par les arts extra européens.
Ce goût du primitivisme sera déterminant dans l'œuvre de Tarsila. Il va la pousser vers l’exploration des faces méconnues du Brésil, loin des grandes villes et de la bourgeoisie de culture européenne qui dirige le pays. Telle une cannibale, elle dévore symboliquement la culture des colons, la mixe avec l'art des autochtones pour en tirer une force nouvelle.
Absorbant puis digérant ces nouvelles sources d'inspiration, elle saura se les réapproprier afin de créer un art totalement brésilien, devenant ainsi l'une des figures de proue de cette période "anthropophage".
Une artiste à découvrir cet automne, au musée du Luxembourg, lors du cycle Expos+ Autoportrait - Tarsila do Amaral - Musée national des Bx-Arts - Rio de Janeiro
Je ne connaissais pas cette belle cannibale !...
Merci pour le programme (2024/2025) : On regarde de plus près,
et espérons assister à quelques conférences.
Bel été, amitiés. Eve et Marc
Rédigé par : Henrion | 26 juillet 2024 à 12:15