LE CHOIX DE L'ESCALIER DANS LES PALAIS ROYAUX
Si les campagnes d'Italie menées par François 1er et ses prédécesseurs conduisirent à un échec politique désastreux, elles eurent au moins le mérite d'ouvrir le royaume de France aux nouveautés de la Renaissance.
Mécène glorieux, François 1er justifia son autorité par la culture; ses châteaux, ses collections d'oeuvres d'art ou encore sa bibliothèque légitimant les prétentions de la France à dominer l'Europe. Le choix par le monarque français de ce style novateur lui permettait en outre d'instaurer un "style royal" qui, loin de copier littéralement ses modèles italiens, conserva son entière autonomie.
Elément essentiel de l'architecture des palais royaux, l'escalier à vis adopte une ampleur nouvelle à Blois puis à Chambord . Dans ce dernier cas, il devient l'axe de référence de toutes les pièces. Certains commentateurs y virent une allusion symbolique à la conquête des 4 continents.
Somptueux, original, très marqué idéologiquement et au final peu fonctionnel, le programme architectural de Chambord ne fera pas école.
Ses successeurs choisiront un autre type d'aménagement, plus conforme aux nécessités des palais modernes; l'escalier à volées droites. Orné des symboles de Diane, ouvrant sur la Cour Carrée naissante, le bel ensemble aménagé sous Henri II dans l'aile construite par Pierre Lescot constitue - avec la salle des Caryatides voisine - l'un des derniers témoignages des aménagements intérieurs du Louvre de la Renaissance.
Clic ! Une vidéo décrivant la façade de Pierre Lescot au Louvre.
Ce sujet sera présenté lors des cours du cycle "Tout connaître de Paris - Sur les traces d'Henri IV" les 3 et 4 novembre 2015.
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