EGYPTE PARISIENNE
"Joindre l'éclat de votre nom à la splendeur des monuments d'Egypte, c'est rattacher les fastes glorieux de notre siècle aux temps fabuleux de l'histoire (...)" Flatteur....non ? Cette phrase est extraite de la dédicace du livre que Vivant Denon, archéologue et membre de l'expédition d'Egypte, écrit à son retour en France.
Soucieux de s'attirer les bonnes grâces du nouveau maître, Denon associe ainsi le nom de Bonaparte à des études scientifiques plutôt qu'aux échecs militaires de cette campagne !
Pari tenu : l'une des conséquences imprévues de cette expédition fut de relancer en France la mode de l'égyptomanie. Bien que préexistante, cette mode dite "style retour d'Egypte" va connaitre un développement inattendu qui touchera particulièrement la capitale. Fontaines, monuments militaires, tombes ; rien n'échappe à cet engouement dont de nombreuses traces marquent encore le paysage parisien.
Un exemple bien connu: la fontaine du Fellah, rue de Sèvres, près de l'hôpital Laënnec. Inspirée par la statue d'Antinoüs, favori de l'empereur Hadrien, elle appartenait au groupe de fontaines commandées par Napoléon pour améliorer la distribution d'eau potable à Paris.
Au coeur de Barbès, un temple égyptien: le Louxor, palais du cinéma.
Ce sujet sera développé lors du cycle Tout connaître de Paris, mardi 22 novembre 2011.
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