Un sac en or
Voici une petite merveille qui possède une riche histoire, au propre comme au figuré.
Célèbre pour ses oeuvres abstraites couvertes d'or et d'argent, l'artiste colombienne Olga de Amaral a sublimé le sac Lady Dior en le recouvrant d'une nouvelle peau étincelante. Mais avant cette ultime métamorphose, l'accessoire mythique de la maison Dior avait déjà brillé de mille feux, porté par une personnalité tout aussi rayonnante.
1995, le couple présidentiel Chirac s’apprête à accueillir une invitée de marque : Lady Diana. Pour marquer cet évènement, Bernadette Chirac commande un sac à main exclusif à Dior. Reflet du savoir-faire exceptionnel de la maison, le petit modèle élaboré en cuir noir va s'inspirer d'un motif que Christian Dior affectionnait particulièrement, le cannage des chaises Napoléon III.
Offert à la princesse dès son arrivée à l’Élysée ; c’est le coup de foudre. Dès lors, Diana l'arborera à de nombreuses occasions, aussi bien en visite officielle qu’au quotidien. Moins de deux ans après sa commercialisation, les ventes de la maroquinerie Dior sont multipliées par dix. Bien que baptisé "Chouchou" à sa naissance, la fidélité de Lady Diana poussera la maison de l’avenue Montaigne à le rebaptiser "Lady Dior".
Fort de son succès qui ne s'est jamais démenti depuis, le sac est donc "revisité" en 1919 par plusieurs artistes femmes à la demande de Dior. Délaissant le traditionnel motif cannage, Olga de Amaral introduit de nouvelles matières issues de son univers créatif - des carrés de toile de coton et lin brodés dorés à la feuille d’or - et transfigure l'objet en une moderne relique inca.
La Fondation Cartier expose les oeuvres de l'artiste Olga de Amaral cet hiver à Paris. Une exposition présentée en cycle Expos+.
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