Les ombres de Passy
Modigliani, l'art italien en héritage

Les charmes discrets du 18e siècle selon Berthe Morisot

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Quête de l'instantané et fascination pour les variations de lumière associent Berthe Morisot (1841-1895) au courant impressionniste. Mais la jeune femme s'est toujours distinguée de ses compagnons par la place accordée à la figure féminine. Sa fille Julie, ses nièces, les domestiques sont les actrices de scènes intimes directement empruntées à son quotidien.

Debout dans une salle à manger, un bol dans les mains, une jeune femme dotée d'un tablier blanc nous regarde. Son visage rond éclairé d'un soupçon de sourire fait un écho malicieux au globe de la lampe voisine.  

Brossée avec rapidité par touches apparentes, cette scène d'intérieur semble en apparence inachevée. En réalité, Berthe montre beaucoup d'audace dans cette pratique du non finito. Cette légèreté de la touche et son goût pour les tons pastel lui vaudront d'être comparée à Antoine Watteau  et à son arrière grand-oncle, Honoré Fragonard.

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Peintre de la vie moderne, son art a souvent été comparé au travail des artistes français du XVIIIe siècle, poussant Renoir à la qualifier de « dernière artiste élégante et «féminine» que nous ayons eu depuis Fragonard ».  L’exposition que lui consacrera le musée Marmottan en octobre se propose de rechercher l’origine de cette inspiration.

Ce sujet sera présenté en salle, à Chartres, au cours du cycle Expos. 

Dans la salle à manger - 1886 - Berthe Morisot - National Gallery of Washington