Un fortifiant nommé campagne
Mai 1890, après un bref séjour parisien chez son frère, Van Gogh quitte l'agitation de la capitale pour retrouver le calme de la campagne à Auvers-sur-Oise. Dans ce village situé au nord-ouest de Paris vit le docteur Gachet qui est aussi peintre amateur. Il collectionne les oeuvres de l'art moderne, dont celles de Pissarro et c'est sur recommandation de ce dernier que Théo l'a contacté. Inquiet, il demande au docteur de bien vouloir garder un œil sur son frère.
Gachet s'acquitte bien volontiers de sa mission et stimule Vincent afin qu'il peigne. Ce dernier semble se plaire à Auvers ; il écrit d'ailleurs à Théo qu'il a trouvé en Gachet un véritable ami et produit en peu de temps un grand nombre de tableaux de paysage. Des tableaux à la signification positive : "ces toiles vous diront ce que je ne sais dire en paroles ; ce que je vois de sain et de fortifiant dans la campagne".
Malgré ces phrases enthousiastes et une reconnaissance qui commence à se faire jour, le peintre est en proie à de terribles doutes ; il pense être un artiste raté. Et le paysage auversois qui lui apportait une relative sérénité deviendra quelques semaines plus tard l'expression de sa tristesse et "de la solitude extrême".
Paysage - 1890 - Vincent van Gogh - Art Institute, Chicago L'exposition Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mois programmée au musée d'Orsay à l'automne, sera présentée en salle ART'Hist lors du cycle Expos+.