BANQUET FUNÉRAIRE CHEZ LES ETRUSQUES
Le bras passé derrière le dos de sa compagne, l'homme se veut protecteur. Un même sourire rêveur flotte sur leurs lèvres. Ils ont partagé cette vie içi-bas, ils attendent sans crainte l'entrée dans l'autre monde.
Sarcophage des époux - 530-510 av. J.C. - Musée du Louvre - terre-cuite - longueur: 1,94m.
Découvert en 1846 par le marquis de Campana, ce sarcophage de terre-cuite gisait, brisé en plusieurs morceaux dans une tombe à tumulus de la cité-état de Caéré au nord-ouest de Rome. Le caractère exceptionnel de l'oeuvre (un seul autre exemplaire du même type est conservé au Musée de la Villa Giulia à Rome) indique que les défunts appartenaient aux classes supérieures de la société étrusque. Enrichis par leurs activités économiques et maritimes, les plus aisés adoptèrent un mode de vie raffiné.
La main et le flacon ont disparu mais la position du bras droit de la femme indique qu'elle s'apprête à verser quelques gouttes de parfum sur la paume de son époux. Comme le banquet auquel ils participent (la coutume de festoyer à demi allongé sur un lit était traditionnelle), l'offrande du parfum et du vin appartient au rituel funéraire étrusque.
Cette figuration - le banquet couché représenté sur un sarcophage - n'est pas une invention de l'artiste étrusque. Ce sont les cités grecques ioniennes établies sur la côte de l'Asie Mineure, l'actuelle Turquie, qui transmirent à la Grèce occidentale et à l'Etrurie la coutume de festoyer allongé.
Sujet du Cycle Approches, présenté mardi 6 novembre 2017.
Commentaires