FRIDA ET DIEGO. A LA VIE, A LA MORT.
Le Mexique, une passion partagée. " A une autre époque, je m'habillais comme un garçon, les cheveux coupés courts, un pantalon, des bottes et une veste de cuir, mais quand j'avais rendez-vous avec Diego, je passais ma robe Tehuana." Journal de Frida Kahlo.
Frida, probablement plus que Diego, a donné une large place aux éléments de la culture mexicaine dans sa peinture. Peintre de l'histoire et non des coutumes, Diego Rivera est un des acteurs importants de l'éclosion du muralisme, cette nouvelle ère picturale du début du 20e siècle caractérisée par des fresques monumentales.
L'oeuvre de Frida Kahlo se préoccupe davantage de l'introduction des éléments de l'art populaire mexicain, à la fois par ses formats et par le traitement des sujets. Soucieux de l'assimilation sociale et de l'intégration culturelle de la population indienne, le couple s'engage sur le plan politique et rejoint l'idéal communiste. Mais chez Frida, la prétention de faire entrer des contenus politiques dans ses oeuvres pour "être utile à la révolution" se manifestera seulement au cours de sa dernière phase créatrice.
Victime en 1925 d'un terrible accident de la circulation, Frida subit de multiples interventions chirurgicales et reste handicapée à vie. Déchirée - au sens réel - par la douleur physique et morale, l'artiste compose une peinture profondément intime. Son art se détourne de la simple reproduction de la réalité extérieure et empiète sur le monde de l'inconscient. Une particularité qui explique l'intéret que lui porteront les surréalistes.
L'exposition du Musée de l'Orangerie, à Paris, se poursuit jusqu'au 13 janvier 2014.
Ce sujet sera développé dans le cadre du cycle "Actualité des expositions".
Un dîner-conférence " Frida et Diego" est programmé vendredi 29 novembre 2013 au Grand Monarque à Chartres; il reste des places disponibles. Réservation au 02 37 18 15 15.
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