MÉLANGE DES GENRES A L’OPÉRA GARNIER
De l'or à profusion, des marbres à foison, un rouge impérial pour de confortables loges et ..... 3500 lampes à gaz !
En cette fin de 19e siècle le nouvel opéra de Garnier offre un écrin somptueux à l'élégante société parisienne qui - dès son inauguration - fait du lieu le dernier endroit à la mode. Mais le décor ne se limite pas à la scène.
Au Palais Garnier, les spectateurs se font acteurs, Paris se donne en spectacle.
Ainsi dès leur entrée, les abonnés peuvent ajuster leur tenue grâce à deux miroirs placés face à face avant d'entrer "en scène" en gravissant les marches du grand escalier. Ne dit-on pas d'ailleurs que la couleur rouge fut adoptée dans la salle car les reflets produits donnaient ainsi plus de jeunesse et d'éclat aux blanches épaules des spectatrices.
Puis le rideau tombe. Les grandes portes se referment. Et dans l'obscurité naissante une ombre se profile. Un fantôme parmi d'autres. Car l'Opéra est propice à la naissance des légendes, vivantes ou littéraires.
Comme cette nappe d'eau mystérieuse décrite par Gaston Leroux: un bassin conçu par Garnier pour permettre aux structures de l'édifice de résister à la puissance des eaux d'infiltration. Ou encore l'écho de ces voix endormies dans les sous-sols depuis 1907 ...
Commentaires