DAUMIER, LE MICHEL-ANGE DE LA CARICATURE

 

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LA CRINOLINE PAR TEMPS DE NEIGE. "Ma belle dame...faut'il vous donner un coup d'balai?"

Comme de nombreux dessinateurs de presse sous la monarchie de Juillet, Honoré Daumier est contraint de renoncer à ses caricatures politiques.

A partir de 1835, il se consacre à la satire de moeurs qui lui permet de ridiculiser l'autorité en l'atteignant dans ses activités commerciales et financières. Chaque série d'estampes démontre l'acuité de son observation et son sens inné des formes. Qualités que son ami Balzac résume d'une phrase lapidaire qui honore le caricaturiste: "Ce gaillard-là a du Michel-Ange sous la peau!"

L'observation des aléas météorologiques lui offre une multitude de possibilités plastiques dont il joue avec le plus grand bonheur.

Quelques exemples de caricatures politiques en cliquant sur les deux adresses suivantes:

http://www.histoire-image.org/site/rech/resultat.php?mot=&auteur=daumier&auteur_id=&titre=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&x=62&y=7

Un site particulièrement riche:

http://expositions.bnf.fr/daumier

Ce sujet sera développé mardi 7 février 2017 en cycle Approches. 


ET, POURTANT, ELLE TOURNE !

Voici, selon la légende, ce qu'aurait marmonné Galilée en se relevant devant les juges de l'Inquisition qui le sommaient d'abjurer sa doctrine.

Ce procès inspirera nombre d'auteurs et deviendra un symbole de la vérité persécutée. Il faut reconnaître qu'en ce 17e siècle l'ambiance générale est plutôt délétère en Europe. De nombreux pays ont été profondément meurtris par les Guerres de religion et la foi protestante est désormais fermement implantée dans certaines contrées septentrionales. En ces temps de Réforme, l'Eglise combat donc la fièvre dissidente avec la bonne vieille méthode du bûcher.

Un soir de janvier 1610, Galilée découvre trois astres au bout de sa lunette à proximité de Jupiter. Quelques jours après, il en voit quatre à des endroits différents ! Il en conclut que ces astres sont des lunes de Jupiter, que tous les astres ne tournent pas autour de la Terre et que, contrairement à ce que dit l'Eglise, la Terre n'est pas le centre de l'Univers. 

Galilée, très surpris du nouvel aspect qu'offre la surface de la Terre - DaumierBien que soutenu par le duc Cosme II de Médicis, Galilée est condamné suite à la parution d'un ouvrage imprimé à Florence en 1632. Le savant y énonce la loi de la chute des corps et ses idées sur le système solaire. Un contenu pas très catholique .....qui lui vaudra de comparaître à soixante-neuf ans devant les juges et de renier ce qui fut l'une des plus grandes découvertes des temps modernes.

Le télescope de Galilée est actuellement visible à Paris, au Musée Maillol dans le cadre de l'exposition " Trésor des Médicis" jusqu'au 16 février 2011.

Le mouvement de la Terre est expliqué grâce au pendule de Foucault installé sous la coupole du Panthéon ou à l'installation du Musée des Arts et Métiers.


MIROIR, MON BEAU MIROIR ...

Simple instrument de beauté dans nos sociétés contemporaines, il fut une époque ou le miroir renvoyait à de multiples interprétations, parfois complexes. Le Moyen-Age occidental puis la Renaissance  en firent à la fois un symbole de prudence - il permet de regarder derrière soi sans se retourner - mais aussi un symbole de vanité. Particulièrement fréquents dans les tombes de la Chine ancienne, lesMiroir aux 2 phénix et trigrammes - Dynastie Tang - Cleveland miroirs en bronze agissent comme des talismans, considérés comme des objets magiques grâce à leur pouvoir réfléchissant. Ils assurent l'harmonie parfaite entre l'ordre cosmique et l'ordre humain et invoquent la protection des dieux. Leur forme circulaire est associée à la voûte céleste et bien souvent leur décor en relief représente l'univers, "un Univers mystique à visiter à travers le miroir * ".                                                                Exposition "La voie du Tao. Un autre chemin de l'Être." Galeries nationales du Grand Palais - Paris. Jusqu'au 5 juillet 2010. 

* cf. K. Schipper





LES BRAS MAIGRES DE LA VEUVE


Elle attend le visiteur, tapie au fond de la salle et voilée de noir comme il sied à celle que l'on surnommait la Veuve. 

La guillotine dresse à nouveau "ses bras maigres" au coeur de Paris, mise en scène par la volonté de celui qui fut aussi son plus ardent adversaire, Robert Badinter

La muse d'André Chénier par Denys Puech - Musée d'Orsay - Paris  Presque trente ans après son abolition, la peine de mort revient en France mais sous couvert d'une exposition qui parcourt un chemin encore peu étudié par les historiens: l'expression artistique du crime et de son châtiment. Instrument d'une mort égalitaire, la guillotine sectionna des milliers de têtes et simplifia ainsi ce que Michel Foucault nommait "l'éclat des supplices". 

Mais on constate alors que la tête coupée devient un motif obsédant qui accompagne nombre de créateurs à la fin du 19e siècle. Chez Gustave Moreau; le poète Orphée dont la tête dépecée est jetée dans les flots de l'Hèbre et recueilli par une jeune fille. Ou encore cette figure d'une femme faisant de ses cheveux un linceul pour la tête d'André Chénier, poète fauché par la guillotine révolutionnaire. D'un monde à l'autre, des bras noirs de la veuve aux bras blancs de la vierge.

Exposition "Crime et châtiment"  au Musée d'Orsay jusqu'au 27 juin 2010




CHOPIN, HISTOIRE DE COEUR

"On vous adore............" C'est dans son album intime que Frédéric Chopin conservait ce premier billet adressé par George Sand au printemps 1838. Couple phare du Romantisme, le musicien et la femme de lettres illustrent cette société parisienne qui fait alors de Paris le centre du monde artistique. 

144 Chopin par Delacroix 1838
 
Polonais exilé, Chopin a été fort bien accueilli dans les salons de la Monarchie de Juillet. Il savait - en quittant son pays - qu'il lui fallait trouver un auditoire plus vaste et donc partir pour les grandes capitales de la musique. Paris ne l'a pas déçu. 

Mais le choix fut difficile.  " Je ne me sens pas la force de fixer le jour de mon départ. Si je m'en vais, je ne reverrai plus la maison, me semble-t-il, je pense que je mourrai au loin. Et comme il doit être triste de mourir ailleurs qu'où l'on a vécu"

Phrase tristement prémonitoire.

Car c'est à Paris, le 17 octobre 1849  que Chopin rend son dernier souffle. Son corps sera transporté au cimetière du Père Lachaise mais - selon son voeu -  son coeur sera rapporté en Pologne et scellé dans un pilier de l'église Sainte Croix à Varsovie.

Exposition " Frédéric Chopin - La Note Bleue" -  Musée de la Vie romantique - Rue Chaptal - Paris - jusqu'au 11 juillet 2010


Exposition de la Cité de la Musique  jusqu'au 6 juin 2010 - "Chopin à Paris, l'atelier du compositeur" 


FRÈRES ENNEMIS

C'est à partir du Xe siècle que se forge la Russie chrétienne grâce aux Riourkides, ces princes qui régnèrent de 862 à 1598 sur un vaste territoire situé entre la Mer Noire et les frontières actuelles de la Pologne et de la Finlande. 

Probablement venus de Scandinavie, ils se firent connaitre comme un peuple belliqueux semant la panique jusqu'aux portes de Constantinople.Soucieux de les pacifier, les empereurs byzantins conclurent des alliances qui firent du christianisme orthodoxe la religion officielle du jeune peuple russe. Mais - bon sang ne saurait mentir ! - la violence réapparut au sein même de la famille régnante.                         

Boris et Gleb, deux des fils de Vladimir,                                         premier princeIcône - 14es. - Novgorod - les saints Boris et Gleb baptisé, furent assassinés par l'un de leurs frères qui voulait accaparer leur héritage. Le prince félon ne put cependant pas profiter de sa bonne fortune puisqu'il périt lui-même des mains d'un quatrième frère.                                         

La légende de Boris et Gleb rapporte qu'ils se soumirent à cet assassinat pour éviter une guerre fratricide à leur peuple. Présentés comme des victimes innocentes et courageuses, les deux frères devinrent les premiers saints de l'Église russe.                              

Le développement de leur culte accompagna l'épanouissement d'un art fortement influencé par le monde byzantin. De nombreux témoignages signalent - très tôt - l'existence d'icônes présentant les deux saints debouts et de face comme sur cette oeuvre de Novgorod du XIVe siècle. Elle dérive des images de saintmilitaires très répandues dans l'art byzantin. Une mise en scène - plus tardive - les présentera parfois chevauchant côte à côte, protecteurs du pouvoir princier et défenseurs de la Russie.

Oeuvres visibles au Louvre; exposition Sainte-Russie jusqu'au 24 mai 2010.



MAUVAISE RENCONTRE

"Ce que les Maîtres ont de meilleur (...), ils ne peuvent l'enseigner." Ces quelques mots de Matisse résument parfaitement sa rencontre avec Rodin.

Rodin  
C'est en 1899 que le jeune peintre décide de montrer au célèbre sculpteur ses dessins. La rencontre s'annonçait prometteuse car les deux artistes partagent une même passion pour cet art qu'ils pratiquent avec une grande liberté.   Pourtant, dans sa jeunesse, Rodin avait été entrainé à copier longuement les oeuvres du passé. Il en avait gardé un souvenir amer. Trente ans plus tard Matisse subit avec déplaisir les leçons de William Bouguereau - peintre académique - qui enseigne le modelé en vingt leçons à partir de reproductions de moulages en plâtre.

Mais les deux hommes seront aussi encouragés par certains de leurs professeurs à pratiquer des croquis sur le vif et à abandonner les poses convenues des ateliers.

Rodin entamera une véritable carrière de dessinateur à la fin des années 1890, inventant le dessin "sans mémoire". Procédé qui lui permet de dessiner sans rompre le contact visuel avec le modèle ....et qui lui donne la possibilité de capter le mouvement de façon instantanée. Il reprend ensuite la ligne, l'assemble parfois avec d'autres dessins comme il aime à le faire en sculpture. Il obtient alors la ligne essentielle.

Cette modernité de l'étude chez Rodin est proche des contours épurés produits par le jeune Matisse . Et l'on comprend sa déception lorsqu'il s'entendra dire par le vieux maître : " Il faut faire des dessins extrêmement travaillés (...) avec le plus de détails possibles, lorsque vous en aurez fait ainsi, montrez-les moi."

Matisse n'est jamais revenu.

Exposition "Matisse-Rodin" - Musée Rodin à Paris jusqu'au 28 février 2010.


FLEURS DE VERRE

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Aussi beaux et aussi fragiles que les fleurs qu'ils imitent, les verres de Tiffany multiplient les audaces techniques à l'aube du XXe siècle.

Malheureusement pour leur créateur, la critique française adopta une  
attitude souvent très partisane, préférant à l'américain le nançéen Emile Gallé. Mal représenté dans nos collections publiques,  
Louis Comfort Tiffany a pourtant largement contribué à l'essor de la création verrière à la fin du 19è siècle.

Fils du fondateur de la maison new-yorkaise Tiffany and Co - spécialisée dans l'argenterie et les bijoux - le jeune homme se tourna d'abord vers la peinture avant de se consacrer à la décoration intérieure. Fasciné par les capacités du verre, il combina son amour de la couleur aux infinies possibilités techniques du matériau. Vases, lampes, paravents et vitraux sont réunis au Musée du Luxembourg et illustrent brillamment le parcours de ce maître de l'Art nouveau.


UNE TROGNE A TRONIE ?

Sous ce nom de tronie, les peintres hollandais du 17e siècle vendaient l'image de modèles, de parents ou d'amis parés d'accessoires pittoresques; turbans, plumes, bérets ...

Un Oriental 1635 Rembrandt Amsterdam Ce type de composition était un compromis entre portrait et thème historique, souvent employé par les peintres dont l'ambition était de devenir peintres d'histoire et non portraitistes.    Très tôt, lors de ses années de formation à Leyde, Rembrandt usa de ce stratagème prouvant ainsi son habileté dans le rendu des chairs et dans la mise en scène d'un individu. Son "Autoportrait avec un hausse-col" conservé à la Haye en est un bon exemple. Une fois installé à Amsterdam - vers 1630 - il reprit cet exercice en costumant l'un de ses modèles en oriental. Subtilement éclairé par la lumière, le turban est barré d'une élégante chaîne d'or.

Ce portrait habituellement conservé au Rijksmuseum, à Amsterdam, est visible jusqu'au 7 février à la Pinacothèque de Paris.


UNE BELLE CARTE DE VISITE

Au moment de leur entrée en charge, les consuls prirent l'habitude d'envoyer des diptyques sur lesquels ils étaient représentés portant le Diptyque consulaire d'Aerobindus - Musée du Louvre - 506 ap. JC costume et les attributs caractéristiques de leurs nouvelles fonctions. Précisément datés, ces plaques fournissent des exemples précieux pour l'étude des ivoires sculptés entre le Ve siècle et le VIe siècle.

Ces diptyques se composaient de deux feuillets réunis par une charnière, dont la face interne pouvait être recouverte de cire tandis que la partie externe s'ornait d'un décor finement sculpté. Le magistrat représenté au centre brandit généralement une mappa, linge servant à donner le signal du début des jeux. ils témoignent de la survivance des usages antiques à Constantinople (les jeux de l'arène offerts au peuple) tout en montrant des signes manifestes de changement esthétique: visages stéréotypés, disparition des notions de profondeur et d'espace ...

Les empereurs byzantins feront aussi usage de ces supports; c'est le cas de   " l'ivoire Barberini"" conservé au Musée du Louvre.

Voir aussi l'exposition du Grand Palais "De Byzance à Istanbul" jusqu'au 25 janvier 2010.


TU AS DE BEAUX YEUX, TU SAIS.....

Excès de travail, abus de somnifères ou consommation de drogues orientales ?

Les têtes d'empereurs byzantins exposées au Grand Palais posent sur les visiteurs une prunelle étrangement fixe logée au fond d'orbites agrandies. Héritiers de la civilisation gréco-romaine, ces portraits sculptés s'en différencient cependant  par des représentations beaucoup plus symboliques qui contrastent avec les usages de l'ancienne Rome.

Arcadius (395-408) Musée archéologique d'Istanbul
Ainsi, la tête de
Théodose est volontairement schématisée, aux dépens du modelé réaliste des traits.  Ce visage émacié aux yeux globuleux marque la fin de l'art humaniste et païen. Il est actuellement visible au Grand Palais dans le cadre de l'exposition "De Byzance à Istanbul" jusqu'au 25 janvier 2010.


DEVINETTES AU GRAND-PALAIS: 1 IMAGE PEUT EN CACHER 1 AUTRE

Voici une exposition à parcourir en famille ...mais prévoyez tout Chat - grenouille - Hermann Rorschach Bernemême un bandeau pour cacher aux plus jeunes membres de votre compagnie certaines images un peu coquines !

Jouant sur l'ambiguïté des formes et de notre perception, les organisateurs captent l'attention du visiteur dès les premières salles grâce à une multitude de pièges visuels. Profils de pierre se découpant sur le relief des montagnes ou visage végétal chez Dürer , nuages anthropomorphes dans les cieux de Mantegna, tête piriforme de Louis-Philippe dessinée par Daumier , fusion des pieds et de leurs chaussures ou curieux visage féminin façon Magritte ...

Souvent ludique, cette approche de la réalité n'a pas toujours rencontré la faveur des spécialistes de l'histoire de l'art et les oeuvres qui en découlent furent souvent reléguées dans le genre mineur. Mais grâce à Dada et aux surréalistes - particulièrement bien représentés - elles ont acquis une nouvelle respectabilité et une vraie notoriété. Le succès remporté par Arcimboldo à l'occasion de cette exposition et l'hiver dernier au Musée du Luxembourg confirme cette tendance.

Ce Coquin de Brancusi et la princesse X.

Le site de l'exposition: http://www.rmn.fr/Une-image-peut-en-cacher-une-autre 

 


PREMIERS RETABLES, L'EXPOSITION DU LOUVRE

Placé au coeur du sanctuaire chrétien, près de l'autel, le retable est généralement doté d'images qui orientent la prière du fidèle.

Apparu dès la période romane, il adopte des techniques et des formats variés: pierre, bois, métal, ivoire ... Simple rectangle allongé ou accompagné de dais, baldaquins et volets latéraux, le retable sera l'objet d'investissements considérables au sens artistique comme d'un point de vue économique.

Eléments du retable de l'abbaye de Maubuisson - Louvre Point de mire de la société médiévale, les retables seront ensuite les acteurs involontaires des bouleversements liturgiques, du vol et du vandalisme. 

L'exposition du Louvre restitue l'évolution chronologique qui mène des premiers retables aux créations du gothique tardif.

Généralités sur l'exposition:

http://www.louvre.fr/llv/exposition/detail_exposition.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198674118680&CURRENT_LLV_EXPO%3C%3Ecnt_id=10134198674

Quelques exemples d'oeuvres exposées:

Le retable de Carrières-sur-Seine:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673226328&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673226328&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500779

La communion de St Denis:

http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not_frame&idNotice=1599


"SI JE N'ETAIS PAS CELEBRE, ON NE M'AURAIT PAS TIRE DESSUS PARCE QUE JE SUIS ANDY WARHOL !"

AutoportraitArtiste mythique du XXe siècle, plus de vingt ans après sa disparition, Warhol reste l'une des personnalités incontournables du début de ce siècle. De 1970 à 1987 son oeil a scruté puis transformé petits et grands acteurs de la civilisation occidentale. Illustres et inconnus se sont succédés devant l'oeil de son objectif et ont un jour rêvé de cette minute de gloire que vous leur offrirez en parcourant les salles du Grand Palais.

A propos de l'exposition au Grand Palais:

http://www.rmn.fr/Le-grand-monde-d-Andy-Warhol


A propos du musée Andy Warhol:

http://www.warhol.org/


A propos de son amitié avec Basquiat:

http://www.jean-michel-basquiat.net/warhol.html


SOUS L'EMPIRE DES CRINOLINES au Musée Galliera

De la salle de bal au jardin, une mise en scène réussie de la mode du Second Empire. 4 Reflet des changements survenus en France, la mode exprime cette évolution à travers une frénésie tout autant esthétique que technique. Effets variés et innovants de couleurs et de matières grâce à la mécanisation, ingéniosité des robes à transformation que l'on adapte pour le jour puis pour le soir....

 

Un bon résumé de l'exposition:

http://culture.france3.fr/mode/expos/49169862-fr.php

La crinoline et son siècle:

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?rang=0&liste_analyse=819

Et si vous souhaitez apprendre à danser ..........en crinoline:

http://www.carnetdebals.com/


LES PORTES DU CIEL, EXPOSITION DU MUSEE DU LOUVRE

La culture religieuse de l'Egypte antique accorde une place essentielle à la notion de passage, de frontière entre les mondes. Bien que "Les portes du ciel" désignent généralement les portes du tabernacle qui abrite la statue du dieu, l'exposition du Louvre évoque aussi les limites qui marquent les différents espaces - humains ou divins - imaginés par les hommes.  

25 le scarabée symbole du soleil naissant

Quatre espaces sont ainsi exprimés lors du parcours du visiteur: le monde des dieux, la douat (le monde mystérieux vers lequel ira le mort), la chapelle funéraire - lieu de passage de l'âme du mort qui va et vient entre les vivants et le caveau - et enfin le parvis du temple où les fidèles tentent d'entrer en communication avec le dieu qu'ils ne peuvent approcher.

Clic-clic voir le mini-site de l'exposition:

http://mini-site.louvre.fr/portesduciel/


A propos d'Osiris (oeuvre présentée dans l'exposition):

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail_notice.jsp?CONTENT%3C%3Ecnt_id=10134198673225185&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt_id=10134198673225185&FOLDER%3C%3Efolder_id=9852723696500776


BONAPARTE ET L'EGYPTE

"Rêve de gloire oriental" de Bonaparte, l'expédition d'Egypte - rythmée par plusieurs batailles victorieuses - se solda par un échec militaire.   Caricature anglaise - Bonaparte quittant l'Egypte 22 aoüt 1799 J. Gillray

Malmenée par la propagande anglaise, l'image du futur empereur fit l'objet d'une héroïsation codifiée dont les nouvelles règles furent parfaitement comprises par les peintres du mouvement romantique.

A propos de l'expédition d'Egypte:

http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/articles/files/Origine_buts_expedition_egypte.asp

La bataille des pyramides:

http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?rang=4&analyse_id=465&liste_analyse=473,31,631,409,465,874,105&f=analyse&from=rech_detaillee&mot=pyramides&auteur_id=&auteur=&liste_themes=&type_oeuvre_id=&annee_debut=&annee_fin=&musee=&musee2=&anim_fla=&mots_cles=&auteur_analyse=&type_page=tout&deb=1&rech=pyramides

A propos du hors-série du Figaro:

http://canalacademie.com/spip.php?article3690


LE COLLECTIONNEUR QUI NE CONNAISSAIT PAS LA JOCONDE

L'exposition présentée au Musée du Luxembourg cet hiver propose une découverte de 74 oeuvres provenant de la Collection Berardo. Affiche exposition Plutôt franc-tireur, le propriétaire de cette collection parle sans détours de son rapport aux artistes et à leurs créations. Parmi les confidences faites aux journalistes, l'épisode le plus curieux reste sans conteste son achat de ............la Joconde !!!

Lire les détails concernant l'achat de la Joconde dans l'article de Paris-Match :

http://www.parismatch.com/parismatch/Dans-l-oeil-de-match/Reportages/Collection-Berardo-Le-fabuleux-tresor-d-un-autodidacte/(gid)/53924/

Diaporama présentant quelques tableaux de l'exposition du Musée du Luxembourg:

http://www.newzy.fr/diaporama/diaporama.php?id=10143

Le site du Musée Collection Berardo au Portugal:

http://www.berardocollection.com/


LA DETTE DE PICASSO

Picasso et les maïtres Picasso règle ses comptes au Grand Palais.

Dès le début de sa carrière, Picasso se confronta au génie des grands peintres du passé. Sujets, formes, couleurs furent l'objet d'un dialogue constant entre l'art du Greco, de Velasquez, Zurbaran, Poussin, Rembrandt ou Manet.


 

A propos de l'exposition du Grand Palais:

http://www.rmn.fr/Picasso-et-les-maitres

A propos des Femmes d'Alger, Delacroix/Picasso:

http://www.louvre.fr/media/repository/ressources/sources/pdf/src_document_54168_v2_m56577569831215353.pdf

A propos de Picasso:

http://www.picasso.fr/fr/picasso_page_oeuvre.php


ROUAULT ET LE PERE UBU

Marchand bien connu du monde de l'art parisien, Ambroise Vollard ne cachait pas une autre de ses passions: l'édition de livres d'artistes.                                          Ubu_roi_en_1896                                                 

Admiratif du texte de son ami Alfred Jarry: "Ubu Roi"(1896), Vollard, né sur l'ïle de la Réunion, est l'auteur d'une suite de textes réutilisant le personnage hypocrite d'Ubu pour dénoncer la guerre telle qu'elle fut vécue dans les colonies. Il demanda au peintre Georges Rouault de fournir les illustrations des ces textes rassemblés sous le titre Les Réincarnations du Père Ubu (1925).

A propos d'Alfred Jarry et de son oeuvre:     http://www.alfredjarry2007.fr/

A propos de Georges Rouault: http://www.rouault.org/

A propos de l'exposition....................ce qui se dit dans la presse et sur le web:

http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-quand-un-riche-japonais-s-entiche-de-rouault-la-collection-idemitsu-a-paris-5365.asp?1=1

http://www.lefigaro.fr/culture/2008/09/17/03004-20080917ARTFIG00374-georges-rouault-peintre-mystique-et-universel-.php

http://culture.france3.fr/art-et-expositions/expos/46575930-fr.php


LE TABOURET DE "MADAME BUTTERFLY" ....

Exposition du Musée du Quai Branly                               " Mingeï, l'esprit design au Japon"

Toujours édité - belle preuve de sa modernité - le tabouret Butterfly (papillon) imaginé par Sori Yanagi Tabouret_butterfly en 1954 résume parfaitement ce que fut l'esprit MINGEÏ:

alliance de culture occidentale, de tradition japonaise et d'un processus moderne de fabrication.

Click, click:

http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche/lesprit-mingei-au-japon-de-lartisanat-populaire-au-design/index.html

A propos de Charlotte Perriand:

http://www.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-perriand/ENS-perriand.htm


CELTES ET SCANDINAVES

Aux marges de l'Europe romaine, une époque quasi-légendaire au cours de laquelle des moines hardis parcouraient les landes animés par une foi inébranlable.

Deux peuples - les celtes et les scandinaves - feront longtemps cohabiter valkyries et saints chrétiens sur leurs oeuvres d'art. Parmi les pièces d'orfèvrerie exposées, quelques superbes fibules où se mêlent symboles chrétiens et motifs païens.Fibule

Fibule: agrafe métallique qui permet de retenir sur l'épaule un vêtement.

A propos de l'exposition:

http://www.lefigaro.fr/culture/2008/09/29/03004-20080929ARTFIG00376-moines-du-sud-et-paiens-du-nord-.php

http://www.rmn.fr/Celtes-et-Scandinaves


A propos des vikings:

http://canalacademie.com/spip.php?article3711


EMIL NOLDE, COULEURS ET POLITIQUE

Exposition Emil Nolde au Grand Palais

Le site de l'exposition: http://www.rmn.fr/Emil-Nolde

Dans les années 30, Goebbels apprécia les aquarelles d'Emil Nolde au point de les accrocher sur les murs de son bureau. Mais cette attitude favorable à l'art moderne d'un haut dignitaire nazi fut de courte durée

Affiche_1937_exposition_art_dgnrcar le dégout exprimé par Hitler devant les oeuvres du peintre écarta rapidement Nolde des cimaises des musées allemands.

Affiche de l'exposition "Art dégénéré"

Puis en 1937- avec l'aide de Goebbels - la sanction morale et administrative fut suivie d'une exposition des tableaux de Nolde à Munich sous le titre "Art dégénéré" qui l'affecta particulièrement.

Bien que peu représenté dans les collections françaises, Emil Nolde est un maillon essentiel de la peinture expressionniste de la première moitié du 20e siècle européen. La plupart des peintres qui appartiennent à cette tendance furent influencés par Van Gogh; Emil Nolde ne fait pas exception à cette règle et use de la couleur avec une grande liberté.

Click, click.....bonne lecture!!

http://culture.france3.fr/art-et-expositions/dossiers/46768076-fr.php

http://web25.liberation.fr/culture/010132141-nolde-nazi-ou-peintre

http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/09/25/exposition-emil-nolde-precurseur-et-audacieux_1099470_3246.html

http://www.lefigaro.fr/culture/2008/09/23/03004-20080923ARTFIG00359-emil-nolde-les-splendeurs-d-un-degenere-.php

http://www.humanite.fr/2008-10-14_Cultures_emil-Nolde-peintre-degenere-malgre-lui


MANTEGNA A LA COUR D'ISABELLE D'ESTE

Exposition Mantegna au Musée du Louvre.

Cet automne, Paris rend un bel hommage à Mantegna, l'ami des humanistes et des "antiquaires". Peintre de la Renaissance, il débute sa carrière à Padoue, véritable carrefour artistique, au milieu du XVe siècle. Son installation comme peintre de cour à Mantoue lui permettra de nouer des liens forts avec la famille Gonzague qui l'accompagnera jusqu'à la fin de sa carrière.2

A propos du mini-site de l'exposition du Louvre:

http://mini-site.louvre.fr/mantegna/acc/xmlfr/introExpo.html

A propos de la "Prière au jardin des oliviers":

http://mucri.univ-paris1.fr/mucri11/article.php3?id_article=62


ROUGE CORAIL

"AUSSI ROUGE QUE POSSIBLE " L'exposition du Musée des Arts Décoratifs

Un passage des Métamorphoses d'Ovide raconte l'invention du corail par Persée.                                                                                                                       Persée, ayant tué et décapité Méduse, une des trois Gorgones dont le regard pétrifiait ceux qui la dévisageaient, vit naître de son sang Pégase, le cheval blanc ailé. Monté sur Pégase et portant la tête de la Gorgone enfermée dans un sac, le héros survola une île où la belle Andromède était enchainée à une falaise et menacée par un monstre marin. Persé tua le monstre puis, pour se laver les mains du sang de la bête, il posa la tête de Méduse sur un nid d'algues. Au contact du sang de Méduse, les algues se transformèrent en une pierre rouge; le corail. Les naïades s'empressèrent alors de tremper d'autres algues dans le sang et multiplièrent ainsi les coraux.Vase_en_argent_martel_et_corail 

Les coraux, objets d'art.

Les formes bizarres et la richesse chromatique des coraux a suscité très tôt l'admiration des hommes. Lors de la Renaissance, les princes fortunés réunissent des collections encyclopédiques, répertoriant "tout ce qui existe sur terre". Parmi les éléments collectionnés, les coraux suscitent admiration et étonnement car longtemps, on ne sut dans quelle catégorie le placer: animal, végétal ou minéral?

Au 16e siecle l'empereur Maximilien II enrichit son prestigieux cabinet de curiosités d'objets composites sans fonction utililitaire. Oeufs d'autruches, coffrets précieux, statuettes d'argent sont associés à des coraux dont les formes étranges stimulent l'imagination des artistes.

La règle essentielle qui régit ces collections (nommées Kunstkammern) est la volonté de réunir et d'opposer les naturalia (les productions de la nature) aux artificialia (les productions de l'homme).

A propos de l'exposition:

http://www.lesartsdecoratifs.fr/fr/01museeartsdeco/03visite/01parcours/page09-01.html


VERSAILLES, LE SACRE DU POUVOIR

Bb_031 Au cours des siècles qui ont précédé l'époque de Louis XIV, les métaux précieux ont traditionnellement honoré les sanctuaires religieux. Par centaines, châsses, statues-reliquaires, ciboires et autres objets d'art composèrent une auréole terrestre à l'exercice du culte chrétien, glorifiant la présence divine.

Cette mise en scène sera reprise par le monarque français mais cette fois au service de sa propre gloire. Car le mobilier d'argent créé entre 1664 et 1689 participe directement au faste des cérémonies. Disposé de façon permanente dans le grand Appartement du Roi, il fait partie du cérémonial déployé lors des réceptions extraordinaires. Traversant les différentes pièces qui le mènent vers le roi, le visiteur découvrait ainsi  progressivement la splendeur des différentes salles.

Plus d'informations sur le protocole en cliquant sur l'adresse  suivante:http://crcv.revues.org/document132.html


GIACOMETTI ET LA REALITE

Dans la France de l'après-guerre, peintres, sculpteurs et écrivains se disputent sur la question du réalisme. Posée de manière idéologique, cette question rejoint le problème de l'usage politique de l'artBa_042

L'exposition "Art dégénéré" organisée à Munich en 1937 par les nazis avait eu pour conséquence de renforcer la position d'avant-garde de l'abstraction, reléguant la figuration vers un second plan et entrainant une confusion avec la question de l'usage politique de l'art. Les artistes qui se poseront en défenseurs de la réalité seront alors généralement isolés.

Pour Giacometti l'approche du réel deviendra à partir de cette époque le fil conducteur de sa quête; il s'accroche désormais à la question de la ressemblance tout en exprimant de manière chronique son sentiment d'incapacité à traduire la vérité. Il reprend inlassablement le même sujet et tente de comprendre par quel mystère les choses, les hommes apparaissent sous de multiples approches.

A propos de l'exposition du Centre Pompidou: http://www.cnac-gp.fr/education/ressources/ENS-giacometti/ENS-giacometti.html

Biographie de l'artiste: http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2001/giacometti.htm


LE MONDE INTERLOPE DE PASCIN


Portrait de Pascin

Les touches de couleurs légères, à peine cernées par le trait noir des œuvres de Pascin dévoilent, non sans une certaine ironie, l’univers de la bohème parisienne et de ses excès au début du XXes. Souvent associé à L’Ecole de Paris, par commodité comme toujours pour les artistes classés dans ce groupe hétéroclite, il se frotte à plusieurs courants artistiques sans jamais véritablement y adhérer.

Julius Mordecai Pincas est né en Bulgarie en 1885.  Après Budapest et Vienne, il se fixe à Paris au début du siècle attiré par le rayonnement artistique de la capitale française qui accueille alors de nombreux artistes étrangers : Chagall, Modigliani, Soutine ...


Ses thèmes évoquent l’univers de Toulouse – Lautrec : pensionnaires de maisons-closes, femmes nues ou à leur toilette, cabarets.

Acteur et spectateur, il brosse non sans ironie une fresque du Montparno noctambule qu’il arpente en compagnie d’Hemingway. Dans « Paris est une fête », manuscrit d’Hemingway paru à titre posthume, la scène où l’écrivain prend un verre à la terrasse du Dôme avec le peintre décrit le jeu trouble, fascinant, décadent de Pascin qui propose de lui prêter une de ses petites amies.

Pascin
 

« … Après qu'il se soit pendu, ajoute Hemingway, j'aimais me souvenir de lui tel qu'il était cette nuit-là au Dôme. » La raison de cette fascination est simple : « On dit, explique Hemingway, que les graines de ce que nous ferons sont en nous, mais il m'a toujours semblé que chez ceux qui jouent avec la vie les graines sont couvertes d'un meilleur sol et d’un engrais de meilleure qualité. » 


Partagé entre sa femme Hermine et sa maîtresse Lucy, Pascin peint inlassablement le corps féminin dans des compositions osées qui feront scandale.

" Pourquoi, dit-il, une femme est-elle considérée comme moins obscène de dos que de face, pourquoi une paire de seins, un nombril, un pubis sont-ils de nos jours encore considérés comme impudiques, d’où vient cette censure, cette hypocrisie ? De la religion ? »

De nature anxieuse, le peintre est insatisfait de son travail, doutant de sa place au cœur d’un univers artistique que révolutionne l’abstraction. « Je suis un maquereau, j’en ai marre d’être un proxénète de la peinture. »

Trop d’hypocrisie, trop d’insatisfaction, d’alcool et de fêtes : le 2 juin 1930, à la veille d’une nouvelle exposition, il s’enferme chez lui, s’ouvre les veines puis se pend. Il a quarante-cinq ans.

Musée Maillol - 61, Rue de Grenelle, 75007 Paris 

De 11 heures à 18 heures - fermé mardi et jours fériés

Tel : 01 42 22 59 58

Métro : Rue du Bac