LES MÉMOIRES D'UNE TABATIÈRE
Richesse et profusion caractérisent les tabatières fabriquées à Paris au XVIIIe siècle. Cadeaux diplomatiques, objets d'usage courant, version féminine ou masculine, ces petites boîtes délicatement ornées témoignent à la fois de la diversification des objets du quotidien et du besoin de paraître propres à cette époque. Cette mode de la tabatière, née en France, s'est diffusée dans toute l'Europe et a favorisé l'inventivité des artisans.
Acquise par le Louvre en 1999, cette tabatière ovale se distingue par une monture à cage qui permet d'intégrer des portraits ou des paysages en miniature ou des reproductions de tableaux célèbres. Les dix miniatures figurées sur cet exemplaire sont consacrées au château de la Ferté-Vidame en Eure-et-Loir.
Résidence du duc de Saint-Simon, célèbre mémorialiste de la cour, la propriété fut vendue en 1764 à Jean-Joseph de Laborde, riche fermier général. Les vues peintes à la gouache (vers 1760-1770) montrent l'état du domaine des Saint-Simon avant la vente. Il est possible que la commande de cette tabatière émane de la comtesse de Valentinois, petite-fille du duc, qui souhaitait ainsi garder un témoignage de la propriété familiale.
Où voir cette tabatière ? Au Musée du Louvre, département des objets d'art du 18e siècle. Elle sera commentée lors des visites guidées du 2 avril 2015.
Quand visiter le domaine ? Samedi 13 juin 2015 ou vendredi 19 juin 2015, journée à la Ferté-Vidame (peintures murales de la chapelle de Réveillon, repas dans une brocante et promenade commentée à la Ferté-Vidame).
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