APPLE OF "DISCORDE" SUR LES BORDS DE LA TAMISE

Incontournable lors d'une visite au British Museum : la vaste salle consacrée aux sculptures du Parthénon, célèbre temple érigé sur la colline de l'Acropole. 

Pomme de la discorde - comme celle d'Aphrodite - entre la Grèce et la Grande-Bretagne, ce bel ensemble de sculptures qui ornait autrefois le sanctuaire grec est depuis le début du 19e siècle propriété britannique ...malgré les réclamations de Mélina Mercouri et autres ténors de notre conscience culturelle.

British

Qu'est-ce que l'Acropole? Lieu du culte d'Athéna, il se compose de plusieurs temples dont le Parthénon édifié par Phidias au Ve siècle avant J.C. qui abritait une sculpture chryséléphantine (or et ivoire) de la déesse.

Les sculptures exposées au British Museum ornaient une frise placée au sommet des murs. Elle illustre la procession des grandes Panathénées organisée tous les quatre ans au mois de juillet en l'honneur d'Athéna. A l'issue de cinq jours de fêtes, les citoyens accompagnaient le péplos destiné à la statue. Ce vêtement brodé par un groupe de jeunes filles illustrait le combat victorieux des Olympiens sur les Titans. Les magistrats,les prêtres puis les animaux destinés au sacrifice ouvrent le cortège. Viennent ensuite les vieillards avec des branches d'olivier, les jeunes filles et le péplos, les citoyens et les métèques accompagnés de cavaliers.

A défaut de vous rendre à Londres, vous pourrez admirer un petit morceau de cette frise dans les collections du Louvre. 

Ce sujet sera présenté mardi 10 novembre 2015 lors du cycle Approches.


LA GUERRE DES BOUTONS ... A LA GRECQUE

Athènes. 558 avant J.C. Des femmes folles de rage s'acharnent sur un homme et le massacrent à coup de fibules (sortes de broches vestimentaires). Elles le font par ressentiment suite au désastre de la bataille d'Egine.

Femme grecque portant un péplos Mais les athéniens décident de punir leurs épouses car le malheureux qui vient d'être assassiné ne méritait vraiment pas un tel traitement. Son seul crime: il était l'unique survivant d'une défaite militaire. En gage de leur repentance, les athéniennes seront donc obligées de porter un nouveau vêtement de lin: le péplos, tunique cousue sur les épaules. (Source: F. Boucher - Histoire du costume en Occident)

  "Si j'avais su....je serais pas venu!" On peut imaginer que ce furent les dernières paroles prononcées par leur malheureuse victime.

Les références antiques réapparaissent dans les années 30, inspirant à la fois l'architecture du Palais du Trocadéro, Picasso ou encore l'une des figures de la haute-couture parisienne: Madeleine Vionnet dont le logo figure une femme en péplos. (Exposition "Madeleine Vionnet, puriste de la mode". Musée des Arts décoratifs à Paris - jusqu'au 31 janvier 2010)


LE MECENAT DES FRERES DE CHARLES V

Sous le règne de Charles VI (1380-1422) alors que la situation politique et économique en France est de plus en plus difficile, l'activité artistique connait un Bb_024_copie foisonnement inégalé dans tous les domaines.

Le règne de Charles V permet au royaume de connaitre pendant plus de vingt ans une période de paix et de prospérité. L'argent des impôts fait vivre la cour du roi et les hôtels des seigneurs gravitant autour de lui.

Charles V est probablement le roi médiéval qui manifesta l'intéret le plus vif pour le domaine des arts et de la culture. Il enrichit la bibliothèque royale, accumule joyaux et enluminures. Il fait aménager, construire et restaurer de nombreux monuments qui expriment la puissance royale: la forteresse du Louvre, l'hôtel St-Pol dans le Marais, le château de Vincennes et sa chapelle... Son frère Jean de Berry, faute d'être roi, devint l'un des plus importants collectionneurs de son temps. Véritable découvreur de talents, il commanda aux frères Limbourg un livre d'heures célèbre connu sous le titre des Très Riches Heures du Duc de Berry et désormais conservé à Chantilly.

A propos de Charles V et de ses frères:

http://www.bnf.fr/enluminures/texte/tx1_01.htm

A propos du château de Vincennes:

http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/page/afficheLieu.php?idLang=fr&idLieu=1621

A propos des Très Riches Heures du Duc de Berry:

http://www.institut-de-france.fr/animations/berry/berry.swf


"LA FOLIE DE CHAILLOT"

Bb_035 Dominant Paris du haut de l'aile gauche du palais de Chaillot, la Cité de l'Architecture et du Patrimoine a ouvert ses portes en septembre 2007.

Gigantesque ensemble dévolu à l'architecture d'hier et de demain, cette nouvelle institution ne peut pourtant pas prétendre au titre de jeune musée car ses origines remontent...à la fin du 19e siècle lors de l'installation d'un musée de sculpture comparée dans les murs du premier palais de Chaillot. Son inauguration en 1882 permit de présenter au public les moulages grandeur nature de chefs-d'oeuvre architecturaux - essentiellement religieux - de toute la France: tympans de Vézelay, Autun, chapiteaux, statues de Chartres, Reims, Strasbourg...

Rénové et agrandi par Carlu pour l'exposition universelle de 1937, il devint le Musée des Monuments Français (MMF) et s'enrichit à nouveau de moulages et de reproductions de peintures murales (St-Savin-sur-Gartempe, Tavant, Berzé-la-ville...)

Peu fréquenté à la fin du 20e siècle, il ferma ses portes et aurait pu disparaitre sans la ténacité de quelques amoureux du lieu. Peu à peu émerga l'idée d'utiliser le patrimoine du passé pour amener le public - souvent très attaché au patrimoine ancien - vers l'architecture contemporaine.

C'est donc un voyage dans le temps et dans l'espace que parcourt le visiteur dans un immense espace rénové.

Salles_renaissance


ART CAROLINGIEN, LES MANUSCRITS

Soucieux de faire revivre l'héritage glorieux de l'Antiquité romaine, les carolingiens vont générer une production artistique au rayonnement exceptionnel. Un vaste mouvement de réformes s'applique au droit, à la langue et à l'écriture, aux institutions et à l'administration. Ba_024      

Evangéliaire d'Ebbon - Saint Jean -Epernay

L'art du livre devient alors l'instrument d'une véritable politique culturelle: les plus beaux manuscrits sont exécutés pour l'empereur et certains hommes d'église afin d'asseoir leur autorité spirituelle tout en exprimant la gloire de Dieu.

Plus d'informations sur la Renaissance carolingienne en cliquant sur l'adresse suivante:

http://expositions.bnf.fr/carolingiens/grand/041_2.htm

Plus d'informations sur l'évangéliaire d'Ebbon en cliquant sur l'adresse suivante:

http://mediatheque.epernay.fr/index.php?rub=patrimoine&page=evangeliaire