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UNE EVALUATION A VUE D’ŒIL

Lancret - Les lunettes - Musée des Beaux-Arts de Tours
Humour et grivoiserie vont parfois de pair dans la peinture du XVIIIe siècle. En témoigne cet amusant tableau peint par Nicolas Lancret et inspiré par un conte grivois de Jean de la Fontaine Les Lunettes. Un jeune meunier qui s'était introduit dans un couvent de religieuses a été pris sur le fait. Déshabillé, on le condamne à être fouetté sous 
l’œil très attentif des sœurs. L'une d'elles ajuste sa paire de lunettes afin d'apprécier l’application de la peine ou ... l'anatomie du jeune homme.

Dans le cadre de l'exposition Expérience n°8: Entretemps présentée dans les collections permanentes du musée, ce tableau est confronté aux photographies de l'artiste contemporain Eric Poitevin. En savoir plus

Ce tableau sera commenté lors de conférence en salle ART'Hist à Chartres, vendredi 24 avril et lors de la visite du musée des Beaux-Arts de Tours, lundi 11 maiPlaces disponibles pour la conférence en salle et la sortie tourangelle.


UNE LIVRAISON DÉCEVANTE


Pauvre Anne de Clèves !

64 Anne-de-Clèves

Choisie sur médaillon par le roi d'Angleterre Henry VIII pour devenir sa quatrième femme, livrée et ....renvoyée peu après.

Cause ? Objet non conforme à l'image. Trop maigre, trop moche. Élégamment surnommée "la cavale des Flandres".  Et oui, il y a toujours un risque à faire ses emplettes à distance mais commander une épouse relève de l'inconscience. Oh shocking ...

   ** La vidéo D'Art d'Art ! : le portrait d'Anne de Clèves par Holbein

  ** A propos du portrait de la princesse par Holbein, au Louvre

Où voir le portrait d'Anne de Clèves ? A Paris, au musée du Luxembourg : exposition Les Tudors

Visite commentée mardi 21 avril 2015 à 11h15. Il reste quelques places. Tarif de la visite : 11 euros + 12 euros (billet). Contact: 06 60 67 53 66  ou [email protected]

 


JE T'AIME, MOI NON PLUS*

Le Baiser  Brancusi
A l'écart des chemins qui sillonnent le cimetière Montparnasse deux profils de pierre s'enlacent étroitement. Le Baiser est l'oeuvre de Constantin Brancusi, sculpteur roumain installé à Paris au début du XXe siècle. La puissance émanant de ces deux corps
étroitement enlacés qui ne forment plus qu'un seul être, a nourri pendant près de quarante ans l'imagination de l'artiste. Brancusi sculpta sept fois Le Baiser et reprit le thème en architecture. 

En observant l'oeuvre, on pense aussi au célèbre groupe du même nom conçu par celui qui fut - très peu de temps - le maître du sculpteur roumain; Auguste Rodin. Quelques semaines passées dans l'atelier de Rodin suffirent à Brancusi Le Baiser - Rodin
pour décider de s'en éloigner car - dira-t'il : "rien ne pousse à l'ombre des 
grands arbres". 

"Je t'aime, moi non plus", chanson culte de Serge Gainsbourg dont la tombe se trouve au cimetière Montparnasse. 

 

Quand voir le Baiser de Brancusi (et la tombe de l'homme à la tête de chou) ? ¨Promenade commentée jeudi 23 avril 2015 de 13h30 à 15h30 "Montparnasse et la bohème". Clic ! : Détails et inscription.


LES MÉMOIRES D'UNE TABATIÈRE

Richesse et profusion caractérisent les tabatières fabriquées à Paris au XVIIIe siècle. Cadeaux diplomatiques, objets d'usage courant, version féminine ou masculine, ces petites boîtes délicatement ornées témoignent à la fois de la diversification des objets du quotidien et du besoin de paraître propres à cette époque. Cette mode de la tabatière, née en France, s'est diffusée dans toute l'Europe et a favorisé l'inventivité des artisans. 

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Acquise par le Louvre en 1999, cette tabatière ovale se 
distingue par une monture à cage qui permet d'intégrer des portraits ou des paysages en miniature ou des reproductions de tableaux célèbres. Les dix miniatures figurées sur cet exemplaire sont consacrées au château de la Ferté-Vidame en Eure-et-Loir. 

Résidence du duc de Saint-Simon, célèbre mémorialiste de la cour, la propriété fut vendue en 1764 à Jean-Joseph de Laborde, riche fermier général. Les vues peintes à la gouache (vers 1760-1770) montrent l'état du domaine des Saint-Simon avant la vente. Il est possible que la commande de cette tabatière émane de la comtesse de Valentinois, petite-fille du duc, qui souhaitait ainsi garder un témoignage de la propriété familiale. 

Où voir cette tabatière ? Au Musée du Louvre, département des objets d'art du 18e siècle. Elle sera commentée lors des visites guidées du 2 avril 2015. 

Quand visiter le domaine ? Samedi 13 juin 2015 ou vendredi 19 juin 2015, journée à la Ferté-Vidame (peintures murales de la chapelle de Réveillon, repas dans une brocante et promenade commentée à la Ferté-Vidame)